Miroir, miroir... Que vois-tu?

De loin on pourrait le prendre pour quelqu'un de tout à fait normal, bien que dans notre monde le mot normal n'ai pas vraiment de sens. Plus précisément il pouvait passer pour un humain tant qu'on ne s'approchait pas trop de lui et qu'il portait une capuche. Il doit mesurer environ un mètre quatre-vingt si l'on ne compte pas les deux oreilles blanches qui trônent sur son crâne. Et non raté ce n'est pas un mi-lapin mi-humain, mais un hybride renard à qui vous avez affaire, on peut d'ailleurs le voir à sa grosse queue duveteuse et immaculée qui gigote en permanence derrière lui. Assez parler de ses caractéristique de Dimali parlons du reste : Il est donc plutôt grand avec une silhouette fine et sa peau est si blanche qu'on pourrait se demander s'il avait déjà vu le soleil au moins une fois dans sa vie. La seule chose qui n'est pas blanche chez lui ce sont ses yeux, l'un est vert et l'autre bleu. Alors qu'on pourrait penser que si peu de couleurs pourrait jeter un coup de froid, Ciryul est toujours souriant et il est rare de voir son visage afficher d'autres expressions que l'amusement. Avant de terminer il serait bon que je vous parle d'une dernière de ses particularités, même si ses mains peuvent paraître inoffensives à première vue le garçon peut utiliser de puissantes griffes qui bien que fines tranchent efficacement la chair en cas de besoin.

Le reflet de ton âme...

Peu de choses importent aux yeux de Ciryul, il se fout complètement de la politique tant que l'on ne parle pas de massacrer les siens et ne s'intéresse qu'à son passe-temps favori : chasser. Pas chasser le premier sanglier qui passe, il vit pour traquer ses proies quelles quelles soient et peu importe la raison qui l'a poussé à se mettre à leurs trousses. Une prime, une valeur morale ou simplement par revanche il poursuit ses proies nuit et jours jusqu'à trouver le moment propice pour les abattre. Mit à part ses instincts de traqueurs, c'est quelqu'un de très joyeux qui ne pense qu'à profiter de la vie et ne s'encombre pas de devoirs inutiles bien que sa mère le lui ai souvent reprocher. Mettez le au défi, peu importe le défi tant que ça n'est pas suicidaire et il ira fièrement vous prouver qu'il peut faire bien des choses. Ayant été élevé loin de la civilisation il n'a que faire des querelles politiques et tiens toutes les autres races sur un pied d'égalité tant qu'on ne cherche pas à l'embrocher où à lui couper la queue pour s'en faire une écharpe. En résumé c'est quelqu'un de fier, joyeux qui adore s'imposer des défis et avec qui il n'est pas difficile de s'entendre si ce n'est qu'il peut être déroutant à la longue.

Il était une fois...

C'était sans doute le meilleur lieu possible pour élever ses quatre enfants, une petite hutte en plein milieu d'une forêt vide de tout intérêt ou personne n'osait se risquer de peur de se faire dévorer par le premier monstre qui passait. Le tout coupé de toute civilisation avec leurs lot de croyances débiles et leurs conflits politiques interminables. Oui, elle avait bien choisi le lieu où elle ferait grandir ses trois fils et sa fille. Les combats lui avaient prit son mari quelques mois plus tôt alors qu'elle était encore enceinte de ses deux derniers et elle avait décidé que sa progéniture n'aurait pas à supporter la cruauté et la folie des autres. La petite famille se composait donc de Kery la seule fille et l'ainée, de Athias le deuxième et de Ciryul et Emérik les deux derniers et jumeaux. Tous avaient une fourrure rousse éclatante sauf Ciryul qui d'après les dires de sa mère était le seul à avoir hérité des gènes de son père. Loin de tous les enfants apprirent à se nourrir seuls dans la nature, à s'orienter et à déjouer les pièges vicieux de la forêt. Les années passèrent et ils devinrent adultes, délaissant peu à peu les jeux autour de la rivière pour les traques en groupe des monstres les plus dangereux de la forêt. Chacun excellait dans son domaine, tandis que les autres apprenaient à manier parfaitement différentes armes Ciryul lui se concentra sur sa capacité à traquer et à se faire tout petit en cas de problème. Et il avait fait le bon choix, aucun des membres de sa fratrie n'arrivait à le débusquer ou même à voir les signes qu'il percevait dans les arbres, les feuilles et la terre. Ce fut donc à lui de débusquer les proies les plus intéressantes et à ses compagnons de les abattres.

Quand bien même ce mode de vie pouvait paraître idyllique tous s'ennuyaient dans ce coin reculé ou aucunes proies ne leurs résistait. Chacun d'entre eux voulait partir découvrir le monde de ses propres yeux et y devenir une légende, bien que cette partie reste probablement inaccessible. Ils quittèrent donc tous le nid en même temps après avoir discuté avec leurs mère de tout ce qu'ils pourraient trouver en dehors de leurs forêt et des endroits qu'ils devaient éviter à tout prix. Celle-ci ne les retint pas, elle avait pu profiter du plaisir d'être mère et de s'occuper de ses enfants pendant prêt de vingts années et elle voulait de tout son être les voir s'épanouir.

Avant de partir ils se promirent de revenir se voir au même endroit plusieurs années plus tard pour voir lequel d'entre eux avait le mieux réussi. Tous prirent des chemins différents et se lancèrent à la poursuite de leurs rêves, une bête qu'il auront sans doute bien du mal à traquer.