Lindorië est une jeune elfe mesurant dans le mètre soixante. Sa corulence quant à elle, pourait être assimilée à quelque chose de fin, où l'on pourrait néanmoins deviner une certaine présence de muscle ainsi que des formes convenables alors même que ses vêtements ne sont pas toujours appropriés pour les mettre en valeur ou même pour les montrer. Sa peau peu paraître pâle mais sous certains angles, le rose se distingue doucement sur cette dernière ajoutant un certain charme à la demoiselle. L'aura qu'elle dégage peut paraître rassurant. Elle dégage également une légère fragrance florale, ayant l'habitude de vagabonder dans la nature. Même si elle n'y paraît pas, Lin possède une certaine prestance qui ne l'empêchera pas de se faire écouter, même des plus grands.

Ensuite, c'est un visage arrondi, encore jeune, entouré d'une chevelure blonde au touche de satin. Ils sont longs et raides, attachés le plus souvent à l'aide d'un morceau de cuir souple décoré mais résistant et d'une tige en bois alors que qu'une frange prend place sur son front, le cachant et laissant des mèches plus longues tomber sur ses épaules et son buste. La jeune fille se permet parfois de simplement les attacher à l'aide d'un ruban, y ajoutant une fleur. Sa chevelure cache des oreilles pointues percées d'un trou, rendant la demoiselle plus humaine que ses congénères, bien qu'elle puisse compenser cela. Sous cette masse claire,ce sont deux orbes bleues qui analysent l'environnement avec néanmoins une certaine douceur. Ces sourcils sont d'une teinte plus sombre que ses cheveux, se laissant percevoir malgré la frange. Elle possède également un petit nez, un philtrum peu marqué ainsi que des lèvres légèrement rosées.

En terme de préférence vestimentaire, ce sera plus vers des robes ou des jupes qu'elle se tournera, n'étant pas une guerrière mais plus un être de sagesse. Sa gamme de vêtement sera par ailleurs vers des couleurs proches de la nature, comme le bleu ou le vert. Malgré cela, elle pourra porter de tout, sans gêne apparente.
Dissimulés sous ses vêtements, elle cache par contre un jet de 8 couteaux de lancé, tous identiques.  

Si certains sont doués avec une lame, d'autres le sont avec la magie, ou même avec l'alchimie, c'est le cas de cette blondinette. Et étrangement, son envie d'ermitage lui a permis d'enfoncer d'avantage ses connaissances dans ses deux domaines, ainsi que le lancer d'armes de jet, pour effrayer les petits curieux qui seraient venus un peu trop près. La demoiselle a un peu de mal avec le social, mais il ne faut pas vraiment lui en vouloir, n'appréciant pas vraiment les gens, elle ne s'est jamais approchée de la civilisation, même la sienne et ne prend que peu de nouvelle de son peuple, à part lors des grandes décisions. Il serait fâcheux que par sa faute, le royaume elfique pâtisse de son erreur, n'est-ce pas ? Ce qui fait qu'entrer dans son espace vital est un peu déconseillé. Elle n'ira pas frapper celui qui ose faire ça, n'étant pas une adepte de la violence physique et ne cherchant pas à détruire la crédibilité qu'elle aurait pu avoir devant son interlocuteur.

Pour en revenir aux gens. Si elle ne les apprécie pas en général, elle accorde tout de même plus vite sa « confiance » aux femmes, n'étant nullement à l'aise avec la genre masculine. De plus, Lin ne déclarera pas ouvertement apprécier quelqu'un, même si cela peut se montrer évident, évitant au possible de se prendre d'affection pour quelqu'un ainsi, elle pense que cela lui évitera de souffrir encore.
Lin se fiche de la personne qu'elle a en face d'elle, du moins de sa race, s'arrêtant automatiquement à son sexe. Ce n'est pas de manière à énerver, mais plus de manière préventive. Elle évitera au possible de serrer la main ou d'avoir le moindre geste envers un homme. Malgré cela, elle restera pacifique, n'allant pas jusqu'à attaquer le pauvre homme devant elle.

Si la blondinette est une dame de savoir, elle pourrait parfois montrer quelques penchants étranges, comme celui de donner sa vie pour les autres, voir même d'accepter tous les événements qui pourraient lui arriver. Cette façon de faire pourrait facilement être reproché par ses proches, puisque cela pourrait montrer des penchants suicidaires, alors que cela ne va, pour elle, pas jusqu'à ce niveau là, ne cherchant pas à y trouver la mort d'une quelconque façon, mais bien dans le but de sauver une autre vie.

Bien malgré toutes ces mauvaises facettes, Lin peut paraître parfois joueuse et même souriante. Taquinant l'interlocuteur avec gentillesse. S'attaquer à la nature revient à l'avoir directement en ennemi, tout comme s'attaquer à la faune.

Elle n'est absolument pas réceptive au moindre geste de drague ou de regard à son égard, ne s'en rendant absolument pas compte.

Il y a quelques rumeurs, disant que dans la forêt, une jeune femme vivait seule, à la recherche de savoir. Un savoir curatif pour les autres, lorsqu'ils arrivaient à la chercher et à la trouver. Cherchant à éviter d'être importunée par de simples blessures soignables par les prêtresses et autres guérisseurs du royaume. Etrange, mais pourtant, la jeune femme sembla elle aussi chercher la solitude, ce que reprendra plus tard une enfant.

Cette jeune femme, Elenwé Wilwarin, eut pourtant à se déplacer, et entreprit de faire une descendance, souhaitant partager ses connaissances à une personne plus jeune et ainsi, sachant que tout malheur pouvait arriver et qu'il ne fallait pas que ses recherches ne soient perdues.
C'est donc dans un recoin idyllique de la forêt, là où la végétation ne semblait même pas avoir accueillie deux habitantes, qu'elles vivaient. En parfaite osmose  avec les lieux, la mère avait éduqué sa fille dans les bases les plus saines, souhaitant préserver cet habitat. Lindorië avait été gâtée d'amour par sa mère, qui elle-même la gardait auprès d'elle, presque jalousement et ne la délaissant jamais. Elle la surveillait comme la prunelle de ses yeux.

Un chêne plus vieux encore que la mère de la demoiselle veillait à cet endroit et sur ces différents habitants. Que ce soit des hommes ou des elfes, ou mêmes d'autres races, certains venaient voir sa mère, cherchant parfois même à la séduire, mais jamais elle ne faiblissait, gardant en tête son but ainsi que son enfant, la chair de sa chair. La jeune fille, quant à elle se mit à éprouver un sentiment de rejet face à tous ces hommes, ne souhaitant parfois même pas aider sa mère à les soigner.

Un homme eut pourtant la chance de l'apercevoir, alors qu'elle lavait tranquillement ses affaires. Et au vue de ce que portait l'humain, il n'était pas là pour faire de la cueillette. Il sembla presque étonnait de l'authenticité de l'endroit malgré l'habitation. La voix de la mère atterrit dans l'oreille du chasseur et  s'approcha sans aucune crainte. Elenwé ne parut pas effrayée malgré l'arc et la dague qu'il portait. Il s'arrêta pour l'observer, se doutant de sa nature non-humaine et lui demanda de partir avec lui hors de ce lieu. Elle lui sourit avant de secouer la tête, lui indiquant qu'il lui était impossible pour elle de quitter les lieux. L'ainée se contenta même de lui recommander de ne pas lui redemander ce genre de faveur avant de disparaître parmi le feuillage.

Pourtant, le jeune homme ne se laissa pas abattre et revint une nouvelle fois à sa rencontre, une fleur à la main. Il la lui tendit en lui disant que son cœur était sien et qu'il aimerait qu'elle soit sienne, mais elle le rejeta une nouvelle fois.

-Je ne le serai jamais, ni bientôt, ni dans le futur, ni prochainement.

Et elle redisparut, comme la première fois.
Les deux femmes crurent qu'il allait finir par ramener de l'aide, mais il n'en fut rien. Malheureusement, pour le coup, elles aurait forcément espéré que ce soit ça. Le jeune garçon tenait dans sa main une hache aussi aiguisée qu'une épée. Il l'abattit sans autre forme de procès, frappant avec force jusqu'à ce qu'une entaille profonde ne vienne marquer le tronc et l'abattre, sous les yeux des deux pauvres elfes.

-Maintenant que ton arbre est mort, tu m'appartiens. 

En pleure, la mère se laissa tomber sur le sol, avant de se faire attraper le bras par le jeune chasseur. La dame elfe posa son regard une dernière fois sur sa fille qui elle, encore sous le choc d'avoir perdu cet arbre venait rediriger son regard vers sa mère. Elle crut y percevoir tout son amour, mais aussi une grande triste alors qu'elle la voyait chercher dans sa sacoche et y prendre une petite fiole avant de l'amener à ses lèvres. Sa fille ne comprit que trop tard son but, s'élançant vers elle alors que l'homme la tirait avec lui hors du bois. Titubant derrière lui, la jeune femme finit par s'écrouler et de rester là, inerte, se faisant secouer peu de temps après par sa fille, en pleure elle aussi.

Lindorië jeta un regard à celui qui venait de lui retirer tout ce qu'elle avait, ou du moins, la seule personne à laquelle elle tenait. Essuyant ses larmes, apposant sa main sur les paupières pour les fermer définitivement, avant de fredonner la berceuse qu'elle lui avait des centaines de fois chantée, la berçant contre elle en retenant ses nouvelles larmes. Lorsqu'elle eut finie, Lindorië redressa les yeux, voyant toujours l'homme. Elle n'avait pas envie de lui infliger la mort, malgré la colère qu'il y avait en elle. Caressant une dernière fois la joue devenue froide de sa mère, la jeune fille ne lui adressa que ces derniers mots :

Tu ne peux pas prendre de la forêt, ce qui n'était pas destiné à partir.

Elle offrit à sa mère un enterrement loin de toute festivité, restant seule avec la nature qui l'avait vue grandir. Se serait mentir que d'avouer ne pas avoir eu du mal à reprendre le chemin qu'avait pris sa mère, mais elle espérait que de là où elle était, elle veillait sur elle. Lindorië planta un nouvel arbre essayant de compenser le vieux chêne, s'occupant également comme l'avait fait sa mère des différents blessés qui venait à sa porte.