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 Un pillard chez les Lycans

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Doylana Katell

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MessageSujet: Re: Un pillard chez les Lycans   Un pillard chez les Lycans - Page 2 Icon_minitimeDim 14 Déc - 11:53

Il avait entièrement raison sur un point, nous n'arrivions pas à communiquer. "Mais les miens n’ont pas peur. Je connais vos forces et vos faiblesses. Je sais ce que vos guerriers valent au combat que ce soit sous une forme ou sous l’autre." Intérieurement, je tiquais. Il n'y avait pas une centaine de possibilité à ca. Soit un membre du camp avait croisé son chemin, soit un traite était parmi nous. Les deux cas ne m’enchantait pas. Il était soit mort, soit il allait dans cette direction. Les probabilités pour qu'il soit vivant sans être un traite était faible. Ainsi donc, son peuple était déjà en route. Une information de plus, qui allait m'être utile pour avertir mes alliés et récupérer les troupes qui étaient restés là bas.

Quelques semaines... C'est ce qu'il me fallait. Si je ne pouvais pas les empêcher totalement d'envahir notre territoire, je pouvais gagner du temps. Un temps précieux pour eux aussi. Mais nécessaire pour le campement.

Pour la première fois, mon visage de marbre se durcit. Les sourcils froncés et un grognement sourd dans la gorge, j'adressai cette fois à mon hôte un regard meurtrier.

_ Tu parles d'alliance mais tu viens pourtant ici sans nous laisser de choix possibles.


Je me retournais, bras croisés, en pesant le pour et le contre. Si je le tuais, il y avait de forte chances pour que des instructions aient été données à ses hommes. Même si l'envie de lui arracher la gorge était de plus en plus prenante, je ne voulais pas tuer quelqu'un sans défense. C'était totalement contre ma politique.
Je soupirais en relâchant les épaules, basculant la tête en arrière.

_ Je suppose que je n'ai pas le choix.

De nouveau face à lui, je laissais lentement mes bras retombés pour s'appuyer sur mes hanches.

_ Si je croise en revanche un seul de tes hommes prêt du campement, je ne serais pas aussi tolérante et agréable qu'avec toi. Ce seront mes hommes qui décideront quoi en faire. Beaucoup préfèrent les actes à la réflexion.

Sans issue. En tout cas, pas dans l'immédiat. Si je voulais éviter le pire au départ, ce n'était plus le cas. Il me fallait juste du temps.

_ Bien sûr, si un de mes lycans meurt, pour une raison ou pour une autre, par les armes de tes guerriers, je t'en tiendrais responsables.


Il y avait forcément un moyen de limiter les dégâts. Mon cerveau bouillonnait et je ne savais plus vraiment dans quel ordre mettre mes pensées. Je n'avais pas la moindre idée de leur nombre. Le limiter serait déjà énorme. Les temps allait jouer en ma faveur sur ce point là, du moins, les premiers temps.

_ Tu passeras la nuit ici. Ma tente sera surveillée. Ne sort pas. Les dieux nous porterons peut être conseil cette nuit.

Du temps, encore du temps. J'allais pouvoir en parler à mes plus proches amis pour avoir conseil et commencer à donner mes instructions. Je ne pouvais plus me permettre de jouer franc jeu, ou encore de débattre sur l'avancement de la situation.

_ Je te laisserais tranquille. Je te demanderais seulement une chose... Je veux être informée de l'avancement de ton peuple et je veux que les armes d'argent restent dans ton campement. C'est à cette seule condition que nous connaitrons la paix jusqu'à ce que la confiance puisse entrer en ligne de compte. Je ne mettrais pas mon peuple en danger dans une guerre inutile.

Il n'avait pas vraiment le choix. A l'heure actuelle, il ne devait pas encore avoir l'avantage du nombre. Il pouvait choisir de mentir, ou même refuser, mais ca n'était pas un choix judicieux. En tant que dirigeant il le savait. Il y avait des contraintes avec ce genre de discussions. C'est que chacun ne pouvait pas réellement décider. Il devait se plier à certaines règles de l'autre.

Grand dieux, que je hais la politique.

_ Brend, apporte nous à manger. L'heure du repas approche, tu pourras diner avec tes frères. Je mangerais avec notre invité. La discussion n'est sûrement pas terminée.

Je m'attendais à en entendre de toutes les couleurs. Mon but n'était plus de parler ou négocier, mais d'écouter. De noter chaque chose bonne à prendre et dresser un périmètre de sécurité et quelques règles de vies pour que je puisse arriver à gagner cette course contre la montre. Je ne pouvais pas intervenir sans avoir tous les éléments.

Brend quitta la pièce en grognant alors que je m'asseyais. Tranquillement, je reprenais ma chope.

_ Bien, nous allons avoir besoin de quelques règles de bases pour éviter une guerre. Tu as soif?

Le sablier semblait retourné, ce qui me promettait encore de longues nuits sans sommeil et des casses tête à répétition.
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Ragnar Aledan

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MessageSujet: Re: Un pillard chez les Lycans   Un pillard chez les Lycans - Page 2 Icon_minitimeLun 15 Déc - 14:41

Il venait de gagner un surcis visiblement. Tout comme il l’avait respéré, Doylana ne semblait pas femme à marcher à l’instinct. Elle fonctionnait aussi avec sa raison. Et c’est ce qui la rendait beaucoup plus dangereuse… Mais c’est aussi ce qui faisait qu’il était en vie à l’heure actuelle…

La gestuelle de l’Alpha lui en indiquait beaucoup, et le changement dans son regard semblait signifier qu’elle n’était plus sur un simple dialogue. Quelque chose avait changé, avait-elle pris une décision ? Si c’était le cas, c’est qu’elle avait un atout dans sa manche… Elle ne connaissait visiblement pas grand-chose sur les Celtes et elle n’était pas stupide, donc ce n’était rien à avoir avec ses Lycans. Avait-elle un autre camp quelque part ? Où un allier de choix ? Orlaithe ne lui avait pas parlé d’une telle chose. Mais il ne pouvait pas l’en blâmer, elle ne pouvait trahir son propre peuple. Elle n’était peut-être même pas au courant… Et leurs discutions ne lui avait apprit que les bases de la race Lycanthrope, rien de réellement stratégique.

En tout cas, il allait pouvoir se reposer et se nourrir, ce qui était déjà un bon point. Le guerrier sortit de la tente visiblement que peu ravis par la situation. Il ne pouvait lui en vouloir. Alors qu’elle lui proposa à boire, il accepta, retournant dans la tête ces dernières paroles. Alors que son verre se remplissait sous ses yeux, il détacha les deux sangles de son épaulière, déposant celle-ci à coté de lui. Torse nue dans la chaleur agréable de la tente, il se pencha vers sa protection pour en dégager une lame. Le petit poignard était dissimulé derrière une des lanières. L’arme était bien trop petit et fine pour un réel combat, mais son tranchant en argent était sans doute plus que suffisant pour mettre à mal un Lycan. Il s’en saisit par la pointe, et le déposa sur la table devant Doylana sans un commentaire. Le geste en lui-même signifiait beaucoup. Il se séparait de sa dernière arme capable de la blesser alors qu’il l’avait jusqu’ici dissimulé. Mais les traditions de son peuple avaient la vie dure, et il était de coutume de n’arborer aucune arme lorsqu’un repas était offert, même face à son ennemi.



J’accepte tes conditions, et je te remercie pour ce repas offert.
Néanmoins, certain de mes hommes sortiront du camp pour chasser. Je m’engage à ce qu’ils ne portent pas d’arme en argent, mais tout comme je serai responsable des tiens s’ils s’aventurent vers mon campement, je te tiendrai responsable de la vie de mes chasseurs… Même si je doute qu’ils poursuivent leur chasse jusqu’ici.


Il attrapa son verre sans porter aucun regard vers son couteau. Celui-ci n’avait plus aucune importance. La parole de son interlocutrice lui suffisait. Se désaltérant avec bonheur, il reposa doucement le gobelet devant lui et soupira.


J’ai l’avantage de connaitre des choses sur toi, ce qui n’est pas réciproque. Je vais tacher de nous remettre sur un pied d’égalité, afin de faire un nouveau pas vers une meilleur compréhension mutuelle.


Il se lança alors dans un récit sur son peuple qu’elle écouta sans l’interrompre. Signe qu’elle savait écouter, et qu’elle souhaitait comprendre. Il ne lui cacha pas grand-chose. Lui expliquant ce qu’ils étaient avant l’unification, c'est-à-dire qu’un ensemble de clan se battant pour les ressources et le terrain. Il raconta sa prise de pouvoir sans chercher à en tirer une quelconque gloire, parlant aussi bien des massacres qu’il perpétra pour y arriver, qu’aux actions plus diplomatiques ou apaisante qu’il utilisa. Il lui expliqua même quelque une de ses coutumes, la hiérarchie et ses croyances. Il se garda par contre de lui donner quelconque informations militaires, aussi bien sur le nombre de ses hommes ou de ses navires.
Son récit se termina au moment même où le guerrier revint avec les plats demandés. Ragnar le lui preta que peu d’attention, et encore moi à sa réaction concernant la lame d’argent. Il se contenta de terminer son explication



Comme tu t’en doutes maintenant, mon peuple est autant fermier que guerrier. Mais notre terre ne nous apportera pas la nourriture suffisante à l’accroissement de la population qui résulte de l’arrêt de ces guerres centenaires. Et il faudra beaucoup de temps, si ce n’est une éternité pour que le tempérament de guerrier des miens ne s’estompe. J’ai autant besoin de terre à cultivé que d’armée à combattre. Et ce continent m’offre aussi bien l’un que l’autre en une quantité quasi infinie…


Il porta alors sa main sur le couteau de chasse en acier, qui était resté planté dans la carte pour venir piquer sa nourriture et la porté à sa bouche.


Ma nature est celle d’un conquérant. Et mon histoire tout comme celle de mon peuple est faite dans le sang et la guerre. Mais je ne suis pas stupide. Je ne survivrai pas ici sans un allier de poids. Du moins, pas longtemps…

Toi et tes Lycans inspirer beaucoup de choses à tes voisins. Et suffisamment de crainte, semble-t-il justifié pour qu’ils n’osent venir te déranger. Mais tu sais aussi bien que moi que la peur est à double tranchant, et qu’un jour tes voisins voudront combattre et exterminé se qui leur fait peur.

Et cette terre sur laquelle tu t’es installé avec les tiens est suffisamment grande pour que nos deux peuples y cohabitent sans qu’aucun des deux ne manque de rien. Une alliance nous serait mutuellement profitable. Mais si elle ne peut exister, l’un comme l’autre nous ne pouvons laisser une telle force aussi prêt de nos camps, et la guerre sera alors inévitable. Ça aussi nous le savons.


Il marqua de nouveau une pause, laissant le temps à son interlocutrice d’enregistrer les informations qu’il venait de lui livrer depuis de longues minutes tout en en profitant pour manger un petit peut. Mais il reprit finalement la parole pour conclur


Crois moi, que si j’avais eut le choix, l’emplacement de mon camps serait tout autre. Mais le trajet entre mon île et cette terre et long et périlleux. Je ne peux me permettre un emplacement plus éloigner de mes eaux sans que le risque surpasse l’intérêt de la traversé.

Pour être tout à fait honnête. Ma première idée était de simplement venir imposer ma présence par la force des armes et du sang. Mais le temps et la compréhension de ta race m’ont fait changer d’avis. C’est pourquoi je me tiens devant toi ici a déguster ce repas…

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Orlaithe Brydia

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MessageSujet: Re: Un pillard chez les Lycans   Un pillard chez les Lycans - Page 2 Icon_minitimeMar 16 Déc - 20:09

Orlaithe venait tout juste de revenir de son voyage. Elle était partie rejoindre une connaissance dans les profondeurs des montagnes de Salvaniàh... Une jeune femme plus connue sous le nom de Melwyn Haerith. C’était sans doute la première fois que notre lycane voyageait pour son plaisir personnel, et non pour effectuer une mission. Là-bas elle pu se changer les idées, et apprendre d’avantage des Walkyries. Elle tenta désespérément d’apprendre à manier l’épée à cette demoiselle, mais celle-ci semblait décidément être faite pour rester stratège et rien d’autre. Ce n’était pas un mal, Orlaithe elle, n’était faite que pour la guerre et le sang. Aux côtés de Melwyn, elle apprit pourtant à se faire plus douce, et durant son séjour elle ne se métamorphosa que très peu, car apaisée.

C’était donc le jour de son retour au campement, dans la fameuse forêt d’Orlyën. Elle revenait chez elle, voir ses frères et sœurs, et son Alpha Doylana. A vrai dire, elle n’était restée qu’une semaine tout au plus au campement, après son aventure à Celtica. Elle n’avait pas prit le temps d’expliquer à son Alpha tout ce qui s’y était passé, sans doute par manque d’envie et par tristesse. Mais aujourd’hui elle savait pertinemment que sa réaction avait été stupide et dangereuse pour la meute. Elle avait confiance en Ragnar Aledan, mais pas forcément en son peuple. Elle devait tout lui avouer et demander pardon.

Malgré cette tâche difficile à accomplir, Orlaithe était de bonne humeur. Ce soir, elle comptait bien faire la fête et boire jusqu’à plus soif. Elle passa d’abord par sa tente pour déposer ses affaires puis alla rejoindre ses compagnons.


Orlaithe ! Cria Ewen en l’apercevant.

La louve lâcha un petit rire avant de courir vers lui et de lui sauter dessus. Orran aussi était là, et il n’hésita pas une seconde pour les rejoindre dans leurs embrassades. Les trois loups se bagarraient à moitié, se serrant fort les uns contre les autres par moment.


Comme c’est bon de vous revoir ! dit-elle joyeusement.

Tu en as mis du temps pour rentrer à la maison ! J’espère que cette fois tu reste !

Ne vous en faite pas les gars, cette fois je bouge pas. Y’a du nouveau depuis mon départ ?

Tu viens tout juste de manquer un étranger, il est avec l’alpha en ce moment même. A vrai dire on sait pas trop ce qu’il est venu faire ici…  regarde un peu ça ! dit Orran en pointant du doigt un bouclier, posé contre un arbre.

Le sang d’Orlaithe ne fit qu’un tour. Elle connaissait fort bien ce bouclier celtique… il appartenait au Grand Khan. La jeune femme prit alors un air très dur, et laissa ses compagnons seuls sans un mot. Ils comprirent que quelque chose se tramait et préférèrent ne pas poser de question. Elle n’arrivait pas à croire à tout ceci! Elle ne se faisait pas à l’idée qu’il était ici au camp. Comment serait-il rentré sans se faire tuer, et pourquoi Doylana acceptait de le recevoir dans sa tente ? Tout ceci cachait quelque chose, et Orlaithe n'aimait guère cela.

Aujourd’hui plus qu’aucun autre jour, elle risquait gros... Comment allait-faire vis-à-vis de son Alpha ? Prenant une grande inspiration, elle souleva les drapés de la tente, entrant sans prévenir. Là, elle tomba sur Doylana et Ragnar, assis tous les deux à table. Un grondement résonna dans sa gorge, tandis que son regard virait doucement au doré. Tout son corps se contracta, résistant à l’envie soudaine de tout casser autour d’elle. Elle ne devait surtout pas céder à la rage, pas maintenant. Peu importe que Ragnar Aledan soit ici ou non, elle n'était pas à Celtica, elle était en Orlyën, et ici elle devait respecter les lois et non suivre son coeur.

Orlaithe se tourna alors vers son alpha, inclinant la tête en signe de respect.


Pardonne-moi Doylana, je voulais vérifier si les rumeurs étaient vraies… je ne voulais pas vous interrompre. Si tu me le permets, j’aimerai m’entretenir en privé avec toi.

Une phrase claire et précise : Notre lycane ne souhaitait pas que le Grand Khan soit témoin de leur discussion. Elle resta immobile, le regard plus que sérieux.
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Doylana Katell

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MessageSujet: Re: Un pillard chez les Lycans   Un pillard chez les Lycans - Page 2 Icon_minitimeMer 17 Déc - 21:30

Je serrais des dents et elles grincèrent entre elle. Le son de sa voix m'agressait furieusement les tympans… Il était passé irréfutablement du mauvais côté de la barrière mais même si je me moquais d'être en danger, devoir soumettre le peuple lupin à une invasion, je ne pouvais que mal le tolérer.
Croquant à pleine dents dans un morceau de viande juteux, je l'observais, je l'écoutais, sans l'interrompre ni laisser paraitre mon agacement naissant. Mes pensées ressemblaient à un labyrinthe interminable et il me faudrait vraiment toute la nuit pour remettre ça dans l'ordre. Ça devrait être bientôt terminé, à la fin du repas, je prendrai conseille avec soulagement auprès de Naïsha, Brend et Mengör, ensemble, nous devrions trouver la solution idéale en pesant le pour et le contre.
Une longue nuit promettait à mon sommeil retardé le regret d'un matelas et de draps chaud. Attrapant un légume qui trainait seul dans mon assiette à l'aide du couteau, je mâchais. Les imposants muscles de ma mâchoire semblaient être les seuls à pouvoir trahir mon mécontentement.

Le repas arriver à sa fin et je n'avais pas décroché un seul mot. Je nous resservais, le grand khan dans son verre et moi dans ma pinte, et alors que je menais le récipient solide à mes lèvres, le tissus de la tête sous souleva. Je sursautais en grommelant, ne voyant qu'une ombre à contre "jour" avant de plisser les yeux pour distinguer plus facilement la silhouette. Il s'agissait d'Orlaithe, je n'avais fait que l'apercevoir ces derniers temps, bien que je n'avais pas eu le temps non plus pour une conversation amicale. Je souriais avant de secouer la tête, incrédule. Qu'est ce qu'elle pouvait bien faire ici? Dans ma tente? Alors que je suis avec un "invité"?
Son regard ferme, mêlé d'énervement et d'inquiétude en disait long. Mon instinct m'ordonnait de la rejoindre.
Je me levais brusquement, faisant chuter la chaise pour me diriger vers elle. Une fois à quelques centimètres de son visage, je m'autorisais enfin à parler après de longues minutes de silences.

_ Bonjour Orlaithe... Je ne laisserai pas notre hôte seul dans mes appartements. Surveille-le, le temps que je trouve Mengör, je reviens.

Il était risqué de les laisser tous les deux. Prenant de grandes impulsions sur mes cuisses musclées, je courais à travers le camp pour trouver l’homme de la situation. C'était aussi une manière d'évacuer le stress et l'ennui qu'avait été cette conversation, même si ça semblait bizarre, voir inquiétant, pour tout le monde. J’en avais besoin et pour une fois, je me moquais pas mal des mines inquiètes, surprises ou amusées des lycans.
Au loin, une ombre de deux mètres se redressait soudainement en tournant la tête de tous les côtés. Il m'avait certainement entendu courir et son anxiété devait l’avoir alarmé depuis déjà plusieurs heures, il était visiblement que le qui-vive. Je lui ordonnais brièvement de me suivre avant de rejoindre Orlaithe. Une ou deux minutes ne devrait pas suffire à tout compromettre. Il entrait sans perdre de temps pour se poster face à Ragnar.
_ Mengör, je te laisse le surveiller. Ne le tue pas, quoi qu'il dise.

Mon attention se porta de nouveau vers la louve. Je souriais amicalement avant de passer devant elle pour marcher tranquillement et me diriger vers la forêt. Sans attendre, Derk, Paden et Roban se précipitèrent pour me faire la fête et nous suivre en balade. Après quelques mètres d'arbres centenaires, de branches tordues et de feuilles mortes, j'aperçu un arbre mort parfait pour s'assoir. Je m'y installai avant de dénouer mes cheveux pour refaire ma natte. Mes prunelles grisées se dirigèrent alors sur Orlaithe, silencieuse jusqu'alors.

_ Je devrais presque te remercier de m'avoir sauvée de cette discussion politique, mais il me semble que quelque chose soit important. Je me trompe?

Reprenant mon sérieux, je serrais des dents. Mes loups savaient qu'il valait mieux dire la vérité, quitte à être puni, plutôt que de mourir pour un mensonge.
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Ragnar Aledan

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MessageSujet: Re: Un pillard chez les Lycans   Un pillard chez les Lycans - Page 2 Icon_minitimeJeu 18 Déc - 16:29

Ses mots c’étaient tarris en même temps que son assiette. Mais Doylana ne semblait pas souhaiter y répondre dans l’immédiat. Ses yeux claires observèrent l’Alpha, essayant de déchiffrer dans son comportement une réaction. Il savait qu’à l’heure d’aujourd’hui, il n’obtiendra rien. Mais il voulait essayer de gagner du temps. Une fois le campement en place et avec assez d’hommes, la situation serrait différente…

Alors qu’il portait de nouveau son verre à ses lèvres, un bruissement de tissue lui arriva à l’oreille. Il tourna son regard vers la nouvelle entrante, et immédiatement se figea. Même à contre jour, il l’avait reconnu quasiment immédiatement, et tout son corps se contracta sous l’effet de la surprise. Ces yeux de feu, il ne pourrait jamais les oublier. Ce n’est quasiment qu’une fois qu’Orlaithe s’adressa à sa chef qu’il reprit un peu de contenance. Et c’est de la colère qui venait remplacer sa surprise. Elle ne lui avait adressé qu’un bref regard, et la demande adressé à Doylana n’était pas de bonne augure. L’alpha avait visiblement aucune connaissance sur les Celtes. Il avait alors supposé qu’Orlaithe n’était jamais rentrée chez les siens. C’était plus logique que de dissimulé ce qu’il lui était arrivé… Visiblement il c’était trompé. Et sans un mot Doylana fila la rejoindre en renversant sa chaise.

Ragnar a cet instant ne savait que faire. Si Orlaithe c’était décidée a parlé maintenant, cela le mettrait à mal dans les négociations, et on ne pouvait pas dire qu’elle était parti sous les meilleurs hospices… Les deux étaient sorties de la tente. Le celte rattrapa son épaulière qu’il rajusta sur son torse tout en prenant soin de récupérer la lame d’argent. L’alpha n’y avait prêté aucune attention, autant la récupéré. Maintenant plus que jamais, elle risquait de lui servir.

Il entendit une bride de conversation, et vit Doylana partir à grande enjambé. Sa colère n’était pas passée. Certes, dans un sens il était heureux de la savoir en bonne santé. Mais elle mettait en péril ses projets…

Sans un mot, il marcha vers elle, passant l’entrée de la tente pour s’arrêté à coté d’elle. Il ne la regarda même pas, ses yeux observaient le camp. C’était une sorte de camouflait, ou n’était-il simplement pas capable de la regarder et de tenir son rang en même temps. Il resta silencieux quelques secondes, le temps de clarifié ses pensées avant de souffler discrètement mais avec une froideur palpable



Ainsi tu es donc rentré chez toi… Je dois avouer que ce camp est légèrement différent de ce que j’imaginais. Mais Doylana est plus fidèle de l’image que je m’en étais faite…


Il tourna alors son regard vers elle pour la première fois.


Fais attention à ce que tu diras Orlaithe. Cela impactera fatalement sur les relations entre nos deux peuples…
Et n’oublie pas, tu es une Lycan, mais tu es aussi une Celte…


Voyant Doylana revenir avec la colosse, il souffla et se détourna, regagnant le rabat de la tente en quelques pas. Il s’arrêta dans l’interstice quelques instants, et souffla sans un regard derrière lui.


Je suis heureux de te savoir saine et sauve Orlaithe… Mais mieux aurait vallut que nos chemins ne se croisent plus…


Il regagna la tente quelques secondes avant que l’imposant Lycan l’y rejoigne. L’alpha lui ordonna de ne pas le tuer, quoi qu’il dise. Cela tira un sourire au celte, qui se désinteressa des deux lycannes qui partaient déjà pour se tourner vers Mengor.


Je serai curieux de voir jusqu’où va ta patience pour rester fidel à l’ordre que tu as reçu…


Il lui sourit, démontrant que tel n’était pas son objectif. Il n’était pas l’heure de jouer, mais il avait besoin de se changer les idées et vite. Il lui fit alors signe de prendre place à la table


Viens boire avec moi, je suis désarmé et abandonné par mon hôte. Quitte à ma surveiller, essayons de joindre l’utile à l’agréable non ?

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Orlaithe Brydia

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MessageSujet: Re: Un pillard chez les Lycans   Un pillard chez les Lycans - Page 2 Icon_minitimeJeu 18 Déc - 21:12

Lorsqu’elle pénétra dans cette tente, Orlaithe ne pu s’empêcher de craindre les représailles. Pourtant elle était entrée sans hésiter, et son alpha n’attendit pas même une minute pour se lever de sa chaise et venir à sa rencontre. Leurs visages séparés de quelques centimètres, Doylanna finit par lui répondre. Elle ne voulait pas laisser son hôte tout seul, ce qui était compréhensible. Mais elle ne s’attendait pas à ce qu’elle lui demande de le surveiller jusqu’à ce qu’elle revienne avec Mengör… Orlaithe suivit du regard l’alpha partir en courant à travers le camp, puis son cœur se serra. Ils étaient seuls dans cette foutue tente.

Sans un mot, le Celte se leva et vint se poster près d’elle. Il ne la regardait pas, elle non plus d’ailleurs. Tout deux fixaient un point imaginaire.


Ainsi tu es donc rentré chez toi… Je dois avouer que ce camp est légèrement différent de ce que j’imaginais. Mais Doylana est plus fidèle de l’image que je m’en étais faite… souffla t’-il avec froideur.

Notre lycane fronça doucement les sourcils, ne préférant pas répondre. Doylana n’allait pas tarder, elle pouvait garder le silence jusque là.


Fais attention à ce que tu diras Orlaithe. Cela impactera fatalement sur les relations entre nos deux peuples… Et n’oublie pas, tu es une Lycan, mais tu es aussi une Celte…

Ca y est, Ragnar venait de tourner son visage vers elle. Instinctivement, elle fit de même. Leurs regards se croisèrent enfin, le feu contre la glace, un duel qui ne finira jamais. La louve qui sommeillait en elle s’agitait de plus en plus… tout la poussait à suivre ses pulsions animales, à laisser place à la bête. Ragnar Aledan venait de la mettre en garde. « Tu es une Lycan, mais tu es aussi Celte »… voilà des paroles qui allaient lui retourner le cerveau ! C’est un détail qu’elle aurait presque oublié… son allégeance allait à Doylana avant tout, mais elle ne pouvait renier toute son aventure à Celtica...

Voyant l’alpha revenir accompagnée de Mengör, Ragnar repartit à sa place. Il lui lança une dernière phrase, lui assurant qu’il était heureux de la savoir en bonne santé, mais qu’ils auraient mieux fait de ne pas se croiser à nouveau. En cela il avait raison. Qui sait ce qui allait se produire suite à tout ce remue-ménage…

Orlaithe suivit Doylana en silence, cherchant ce qu’elle allait bien pouvoir dire ou ne pas dire. Son alpha la mettait visiblement à l’aise avec ses petits sourires et son comportement si naturel, mais cela allait-il suffir ? Elles finirent par s’arrêter près d’un arbre mort, idéal pour s’assoir. La jeune femme s’y installa, commençant à dénouer ses longs chevaux pour refaire une natte. Orlaithe contempla son alpha un instant, refusant de s’assoir à ses côtés.


Je devrais presque te remercier de m'avoir sauvée de cette discussion politique, mais il me semble que quelque chose soit important. Je me trompe ?

Orlaithe serra son poing si fort qu’elle faillit faire perler son sang. Elle avait la gorge nouée, et cette horrible sensation d’étouffement… inspirant une grande bouffée d’air frais, elle posa un genou à terre, plongeant alors son regard doré dans celui de Doylana.

Doylana, j’étais absente pendant plusieurs mois… et je n’ai jamais trouvé l’occasion de te faire part de mes mésaventures. Cet étranger qui se trouve dans ta tente, je le connais… peu importe la raison de sa venue, je préfère tout avouer avant que tu ne lui donne une réponse.

Ragnar Aledan est déjà venu sur notre territoire. Je suis tombée sur lui et me suis faite attaquée par ses hommes. A mon réveil, je n’étais plus en Orlyën mais à Celtica. Il m’a gardé captive un certain temps, m’octroyant un collier tue-loup que je ne pouvais enlever moi-même. Réduite au rang d’esclave parmi les Celtes, j’ai dû me faire une place et apprendre de leurs coutumes. Tu connais mon tempérament, je suis une guerrière des Karaths, je ne me laisse pas marcher sur les pieds. Ragnar était intrigué par ma nature tout comme par notre monde. A l’aube de me transformation, on finit par me ôter mon collier, me permettant d’échapper à une mort atroce. Je me suis battue contre le Grand Khan, et comme tu peux le constater, aucun de nous ne remporta la victoire. Plus tard une bataille éclata aux portes de la cité. Ragnar me proposa un marché : lui venir en aide, et ainsi ne plus porter ce collier.  J’ai accepté, puisant dans toute ma rage pour déchirer les lignes ennemies. Après cela, tout changea…


Orlaithe fit une pause. Elle en venait au moment du récit le plus dur. En effet, depuis cette bataille tout avait changé entre Ragnar et elle… son alpha n’était pas stupide, elle avait probablement comprit. Préférant ne pas évoquer sa relation avec le Celte, elle poursuivit son histoire…

Je finis par être affranchie, considérée dès lors comme Celte. A la suite de quoi, Ragnar Aledan me renvoya chez nous.

Si tu souhaites obtenir des informations de ma part, j’y répondrai. Sache simplement que son armée est puissante, mais qu’à maintes reprises il aurait pu me tuer et n’en a rien fait. C’est sans aucun doute un ennemi redoutable, mais qui s’est révélé être un merveilleux allié pour moi. Encore une fois, je ne sais pas pourquoi il est ici, ni ce qu’il veut… je voulais simplement être honnête avec toi. Tu es notre alpha, toi seule prend les décisions.  J’accepterai toute punition. Je n’aurai pas dû garder secret tout ceci, cela aurait pu mettre en danger la meute… peut-être me pardonneras-tu.


Orlaithe se releva lentement, plus droite que jamais. Elle se sentait libérée, ou presque. Le plus dur était enfouit en elle, tout ce surplus de sentiments ! Si jamais il arrivait quelque chose à Ragnar, que ferait-elle alors ? Resterait-elle fidèle à Doylana, ou lui viendrait-elle en aide ?
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Doylana Katell

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MessageSujet: Re: Un pillard chez les Lycans   Un pillard chez les Lycans - Page 2 Icon_minitimeMar 23 Déc - 22:39

C'est en dévisageant Orlaithe en attendant impatiemment sa réponse que je remarquai certaine similitudes entre nous deux. Nos yeux avaient beaux être de couleurs opposés et ses cheveux plus claires, je ne pouvais pas m'empêcher d'y voir une ressemblance. Je ne saurais sûrement jamais à quoi c'était dû ou pourquoi cette image là m'avait traversée l'esprit.

"Il m’a gardé captive un certain temps, m’octroyant un collier tue-loup"

Mon sang ne fit qu'un tour. Ma mâchoire se crispait péniblement, les muscles de mes joues gonflaient à vue d'oeil. Pourtant, je ne disais rien, ne bougeais pas un cil, patientant sous un faux masque, je l'écoutais.

Mes cheveux quittèrent détestablement mes phalanges et je me redressais pour piétinais les alentours. Mes pas étaient lourds, mes cuisses raides et mes poings serrés. Il fallait que je me ressaisisse au plus vite afin de comprendre et surtout régler cette situation. Je soufflais lentement, mes lèvres laissèrent échapper un souffle chaud des secondes durant, avant de m'approcher d'Orlaithe pour poser une main amicale sur son épaule.

_ Je ne peux pas véritablement t'en vouloir en tant qu'amie. Je ne suis pas souvent disponible, j'ai de lourdes tâches tous les jours, en plus des demandes et des conflits au sein du campement. La place commence à manquer et l'irritabilité prends le dessus sur chacun de nous. Tu as voyagé, et comme toute aventurière tu as fait des rencontres, tu t'es battue et prise tes propres décisions. C'est la liberté que tout être vivant mérite d'avoir.

Je marquais une pause nécessaire à mon cœur. L'alpha et la femme que j'étais se déchiraient encore furieusement au creux de mon estomac. Je fronçais les sourcils, encore dos à elle, avant de lui faire face.

_ En tant qu'Alpha...

Les mots étaient comme des pierres dans ma gorge. Je détestais juger, punir et encore moins avoir à le dire. Je reprenais péniblement. Plutôt que de baratiner sur la trahison, je voulais lui faire comprendre. Lui montrer.

_ Si ces informations avaient été transmises avant, nous aurions pu éviter l'invasion. Nous sommes maintenant pris aux pièges dans un terrier où toutes les issues sont bloquées... En tant que dirigeante des Lycans, je ne peux pas cautionner de tels actes.

Délicatement, je tournais Orlaithe vers le campement, la vision acérée que nous détenions nous permettait de voir d'aussi loin.

_ Regarde... Tu vois là le travail de plusieurs siècles. D'acharnement, de bataille, de sang et de larmes... Tu vois ici ce que nos morts voulaient, et plus loin tu verras les enfants rires, encore inconscient des grandes choses qu'ils apporteront à notre peuple.

Je plongeais mes yeux bleu-gris, semblable à la tempête et la glace, dans les siens, prient entre l'or et le feu. Je pouvais lire sa culpabilité, son regret et son dévouement, mais je pouvais lire aussi l'amour qu'elle portait. Qu'elle LUI portait.

_ Imagine maintenant que tout ceux que nous aimons se retrouvent dans les étaux infernaux de ses colliers. Songe un instant, qu'aucuns d'eux ne veuillent perdre la liberté qui leur est dû pour devenir Celte... Pense maintenant à ce qu'il se passerait, pour ceux qui n'abandonneraient pas.

Ma voix, devenue douce, presque apaisante mais censée, devint tout à coup plus ferme.

_ Ceux qui sont comme moi.

Les guerriers. Ceux qui se battent et préfèrent mourir pour leur cause, plutôt que de regarder le mal se faire.

_ Le peuple que nous sommes.

J'étais sûre qu'elle pouvait voir ce que je voyais, ce pour quoi je me battais tous les jours, en me refusant de faiblir. Je croyais dur comme fer qu'elle comprenait tout ça. Je lui laissais le temps de comprendre et d'analyser mes mots avant de poursuivre, beaucoup plus sérieusement.

_ Tu es dans une situation délicate et incertaine. Tu peux choisir entre ta famille, celle sur qui tu as toujours pu compter, ou sur ton amour, qui brûle au sein de ta poitrine mais qui n'est pas stable.

Derk, un berger allemand plutôt costaud, revint au triples galop pour réclamer à outrances des gratouilles. Ma main se posa machinalement derrière son oreille qui tourna, à l'affût des deux rottweileurs en pleine course aux alentours.

_ J'ai besoin que tu me dises combien d'hommes en moyennes il a avec lui. Et combien d'autres sont sur cette île maudite. Tu peux nous aider. C'est peut être même la seule façon pour que tu te pardonnes à toi même.

Je ne l'avais pas quitté du regard, patiente, comme toujours, afin de réussir à éclaircir et maitriser une situation.
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MessageSujet: Re: Un pillard chez les Lycans   Un pillard chez les Lycans - Page 2 Icon_minitimeVen 16 Jan - 22:02

Durant tout son récit, Doylana n’avait pas bougé d’un cil. Elle était restée pour le moins calme et attentive. Après avoir fait quelques pas, elle s’approcha de la lycane, posant une main amicale sur son épaule. Ses paroles furent justes, et Orlaithe ne s’était pas attendue à une telle réaction de sa part. Mais comme elle n’avait pas terminé, elle préféra ne pas répondre pour le moment, se contentant de hocher la tête.

Orlaithe comprit bien vite que son alpha n’aimait guère juger ou punir ses semblables. Elle le faisait car personne d’autre ne le ferait à sa place, et parce que c’était aussi son devoir. Elle n’avait pas tord, et c’est sans doute ce qui pinça le cœur de la jeune femme. L’invasion aurait pu être évitée si elle n’avait pas tant tardée, et les lycans ne seraient alors pas mis en danger. Tournées vers le campement, les deux femmes posèrent leurs yeux sur l’horizon. Doylana souhaitait lui faire comprendre que tout ceci ne s’était pas fait en un jour, le sang et les larmes avaient été versés pour pouvoir obtenir ceci et elle ne voulait pas le voir disparaître.

Orlaithe comprenait chaque mot que lui disait Doylana. Tout comme les autres lycans, elle n’aurait jamais accepté la présence de Celtes sur leurs terres, et encore moins si c’était pour leur prendre leur liberté. Il est vrai que Ragnar et ses hommes connaissaient des moyens pour venir à bout de leur race, ou tout du moins pour en faire mourir un certain nombre. C’était un risque qu’elle ne pouvait prendre, que personne ne voulait prendre.


Tu es dans une situation délicate et incertaine. Tu peux choisir entre ta famille, celle sur qui tu as toujours pu compter, ou sur ton amour, qui brûle au sein de ta poitrine mais qui n'est pas stable.

Orlaithe releva ses yeux flamboyants vers son alpha. Elle n’était pas étonnée qu’elle sache pour Ragnar et elle, mais lui proposer ainsi ce choix… cela la mettait plus que mal à l’aise. Notre louve n’avait jamais pensé trahir Doylana et quitter la meute pour le Grand Khan. Elle l’aimait, c’était indéniable, mais ce sentiment écœurant causerait sa perte. Elle était une guerrière avant tout, et elle appartenait au Karaths.

Ma vraie famille se trouve ici Doylana. Je ne permettrai pas qu’il arrive quelque chose par ma faute. Si Ragnar a une idée en tête, je la découvrirai.

J'ai besoin que tu me dises combien d'hommes en moyennes il a avec lui. Et combien d'autres sont sur cette île maudite. Tu peux nous aider. C'est peut être même la seule façon pour que tu te pardonnes à toi même.

Et bien c'est difficile à dire... je n'ai vu que la Capitale. A vu de nez je dirai environs 900 guerriers, peut-être plus... que comptes-tu faire ?

Le regard d'Orlaithe était dur et son visage sans expression. Elle avait une envie folle de laisser la bête l'envahir, de courir aussi loin que possible, jouissant de sa liberté. Mais désormais une certaine responsabilité lui incombait. Elle ne pouvait être tranquille tant que la meute ne serait pas en total sécurité. Elle devait à tout prix découvrir les plans de Ragnar !
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Doylana Katell

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MessageSujet: Re: Un pillard chez les Lycans   Un pillard chez les Lycans - Page 2 Icon_minitimeMer 4 Fév - 13:38

Un sourire étincellent traversa mon visage pâle. Je n'avais jamais vraiment compris pourquoi d'ailleurs, ma peau était aussi blanche. J'étais exposée aux rayons brûlant du soleil toute l'année et pourtant, à part quelques vilains coups de soleils, je n'en ressortais pas la peau magnifiquement hâlée comme la plupart de mes semblables. Je les jalousais peut être un peu.

Avec toute l'assiduité du monde, je fixais Orlaithe. Ses dires me touchaient et je ne pouvais pas m'en cacher. J'étais mauvaise à ca, de toute manière, aux mensonges. En revanche, pour ce qui était de ne rien dire, les années m'avaient contraintes à devenir plutôt forte.

_ Je pense que l'on peut faire quelque chose pour améliorer cette situation.

Je choisissais mes mots avec soin. J'avais confiance en elle et mon coeur me pousser à vouloir tout lui dire, mais je ne pouvais pas. La manipulation d'un homme pouvait être cruelle et dénuée de sens.

_ Tu vas être avec moi en première ligne et constamment à mes côtés dans cette affaire. J'en suis désolée. Tu pourras savourer le doux plaisir d'être en tête de meute!


La dernière phrase était ironique, il n'y avait rien de plaisant à tenir les rennes quand les chevaux s'emballaient. A moins d'être un terrible tyran, on n'en tirait pas beaucoup de bénéfices.

_ Il est inutile d'informer la population de tout ca pour le moment. On se contentera de dire qu'il s'agit d'un partenariats en cours.

Je recommençais à faire les cents pas, des tas de pensées, d'idées en tête en triturant ma natte dema main droite.

_ Je vais te demander de t'occuper du cas de ce celte. Extirpe lui autant d'information que tu peux dans un premier temps, mais pas au point de lui infliger un sentiment de méfiance. Tu me feras parvenir tes rapports. Il n'est pas stupides, il comprendra que je t'ai demandé de rester avec lui pour notre sécurité, mais il ne semble pas détester ta présence, il sera sûrement d'accord. Il comprendra aussi que tu es là pour l'espionner et me rendre les informations. C'est à moment là que tu lui donneras nos informations en échange. Il y aura des patrouilles de surveillance près de lui et tu l'informeras des mouvements et du nombres pour attirer sa confiance.


Je me stoppai pour la regarder à nouveau.

_ C'est risqué... Et je ne te mettrais pas en péril si tu ne le souhaites pas, mais c'est ce que j'attends de toi. Il n'y a la qu'une idée qu'il faut affiner, mais je pense que ca peut être jouable. Dis moi ce que tu en penses jusque là.
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MessageSujet: Re: Un pillard chez les Lycans   Un pillard chez les Lycans - Page 2 Icon_minitimeMar 10 Fév - 20:21

Doylana ne semblait pas complètement désespérée par cette situation, elle avait encore de l’espoir que ça s’arrange, et elle avait bien raison ! Quelque part, les deux lycanes pouvaient compter l’une sur l’autre et ce malgré leurs différences.

Tu vas être avec moi en première ligne et constamment à mes côtés dans cette affaire. J'en suis désolée. Tu pourras savourer le doux plaisir d'être en tête de meute!

Orlaithe releva ses yeux dorés vers son alpha, et hocha la tête calmement. Être en première ligne ne lui faisait pas peur, bien au contraire. Elle était une guerrière courageuse et intrépide, rien ne lui faisait plus plaisir que de « foncer dans le tas » et d’être au courant des faits immédiatement. Elle préféra se taire, attendant que Doylana ait terminé de parlé.

Il est inutile d'informer la population de tout ça pour le moment. On se contentera de dire qu'il s'agit d'un partenariat en cours.

Je pensais la même chose. Moins ils en savent, et mieux ils se porteront. Pour le moment en tout cas… dit-elle en suivant l’alpha du regard.

Cette dernière lui demandait de s’occuper de Ragnar. Elle voulait lui extirper le plus d’informations possible, sans pour autant qu’il se méfie. Mais le problème était là, ils avaient toujours été sur leur garde malgré leur relation, c’était dans leur nature. Doylana attendrait donc ses rapports. Et comme elle venait de le préciser, Ragnar se douterait de tout ceci. Peut-être qu’en donnant leurs propres informations, il se résignerait à tout dévoiler avec le temps. Attirer sa confiance… Orlaithe en était-elle capable ? Les dernières paroles de Doylana la sortie de ses pensées.


C'est risqué... Et je ne te mettrais pas en péril si tu ne le souhaites pas, mais c'est ce que j'attends de toi. Il n'y a là qu'une idée qu'il faut affiner, mais je pense que ça peut être jouable. Dis moi ce que tu en penses jusque là.

Je ferai ce que tu voudras, peu importe les risques. Quant à Ragnar, il comprendra rapidement notre petit jeu, mais se laissera peut-être faire dans la mesure où il me connaît… en revanche, j’ai besoin de savoir si tu comptes passer un accord avec le peuple Celte ou non ? Qu’attends-tu de lui exactement ?

Orlaithe jeta un coup d’œil à la tente de l’alpha, au loin. Ragnar était toujours à l’intérieur, attendant sagement leur retour. Comment les choses allaient se dérouler une fois qu’ils seront seuls ?... elle ne devait pas faillir, elle devait s’endurcir et lui montrer qu’il n’était pas le bienvenu sur ces terres. Et si à la toute fin, quelqu’un devait mourir ? Un frisson parcouru le corps de la guerrière. Elle se sentait si faible, comme prête à se briser. Elle se mit alors à effleurer son poignard sans vraiment s'en apercevoir, légèrement stressée, voire agitée.
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MessageSujet: Re: Un pillard chez les Lycans   Un pillard chez les Lycans - Page 2 Icon_minitimeMer 11 Fév - 15:37

Même si j'avais le désir de toute dire à Orlaithe, je ne pouvais définitivement pas me le permettre. C'était prendre un risque pour la meute, et puis de toute manière je ne savais pas trop quoi en faire, de ce Ragnar. Même si l'idée de sa tête sur une pique me plaisait assez pour le moment.

Droite sur mes jambes nues, je soupirais en me massant les temps.

_ J'espère qu'un jour, j'aurais le droit au repos.


Il fallait que je remette mes idées en place. Il me fallait plusieurs plans pour plusieurs situations différentes et possibles. Ragnar ne voulait sans doute pas simplement un partenariat commerciale, du moins, après les dire d'Orlaithe, je refusais de le croire. Il voulait donc quelque chose de différents. Le pouvoir? La réputation? Une armée invincible? Ou simplement un territoire? J'avais besoin de parade à toutes ces suppositions.

_ Je ne sais pas encore quoi faire de lui... Et je saurais encore moins quoi faire de sa dépouille. Il doit rester en vie, dans tous les cas. Il faut qu'on se serve de lui comme il compte de servir de nos terres. Il est intelligent et cela ne sera pas facile.

J'en avais déjà trop dit. Mais c'était sûrement ce qu'il faudrait jusqu'ici pour tempérer les choses.

_ Il faut que tu me dises tout ce que tu sais de lui. Ce qu'il aime, ce qu'il déteste, comment se comporte son peuple... Tout ça peut être utile à notre cause.

De nouveau les poings sur les hanches, je fixais Orlaithe.

_ Pour le moment, tu devras juste analyser son comportement. Ne pose pas de question sur ses intentions ou sur ses hommes, ne donne aucun renseignement sur notre meute, excepté sur mon caractère et nos traditions. Tu pourras toujours dévier sur ce trois sujets là s'il venait à devenir indiscret. Contente toi de te comporter comme tu le fais d'habitude. Même si cela veut dire vous tirer dans les pattes et avoir un peu de distance. Mais tu as des atouts infaillibles, les hommes y sont suffisamment sensibles pour que tu puisses t'en sortir.

Après un bref coup d'oeil à ses courbes avec un sourire amusé, je redevenais sérieuse. Il fallait que cette conversation ait l'air d'avoir tourné plus ou moins mal avec les aveux de la relation entre elle et ce fichu celte. La relever de ses fonctions ne seraient pas visible mais cela pourrait jouer en sa faveur. Ca lui ferait une excuse pour être plus souvent avec lui. Mais il fallait quelque chose de plus visible. Après tout les Lycans étaient réputés pour être impulsifs. Je sortais une petite fiole de ma poche pour lui tendre.

_ Tiens, bois ca.

Il s'agissait de notre portion pour tempérer nos ardeurs, et elle le savait. Mais elle devait la boire, par précaution.

_ Quoiqu'il arrive, tu as ma parole qu'il aura la vie sauve. N'oublie pas quel est ton but, tu dois soutenir ta meute. Nous retournons à ma tente. Je ferais comme si tu ne m'avais rien dit excepté ta relation avec lui. C'est pour ça que je dois m'excuser pour ca...

Dans le quart de seconde qui suivie le poing que j'avais placé sur ma hanche droite s'écrasa sur le visage de la lycanne. Je grimaçais, consciente de mon geste. J'avais mis suffisamment de force pour que la cicatrisation ne soit achevée qu'une fois à la tente. Je détournais le regard, gênée. Je détestais frapper ou punir mon peuple. Mais c'était un mal nécessaire.

_ Je m'excuse encore. Tu pourras me le rendre plus tard, avec ma bénédiction. Pour le moment, retournons y, avant que tout ça est disparu.

Il devait comprendre que je n'étais pas seulement une fine stratège, une femme politique pour la meute, il devait voir que j'avais ce côté monstre dû à tous les lycans. C'était à double tranchant, mais je voulais essayer.
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MessageSujet: Re: Un pillard chez les Lycans   Un pillard chez les Lycans - Page 2 Icon_minitimeDim 1 Mar - 22:02

Doylana avait l'air épuisée par toute cette histoire. Elle ne savait visiblement pas quoi faire de Ragnar Aledan. C'était un choix difficile à prendre étant donné qu'elle ne le connaissait pas et qu'il venait de s'introduire sur ses terres... ses paroles pouvaient être fausses et son désir de pouvoir bien grand. Orlaithe ne savait pas non plus ce qu'il recherchait exactement, et cela l'intriguait au plus haut point. D'une certaine façon, Orlaithe se sentait mal à l'aise d'imposer toutes ces décisions à son alpha.

-Il faut que tu me dises tout ce que tu sais de lui. Ce qu'il aime, ce qu'il déteste, comment se comporte son peuple... Tout ça peut être utile à notre cause.

Orlaithe regarda son alpha mettre ses poings sur ses hanches. Elle l'écouta avec attention comme toujours, essayant par la même occasion de trouver ce qu'elle allait répondre. Les ordres étaient pourtant simples : analyser son comportement, ne pas le questionner sur ses intentions, ne pas divulguer d'information sur la meute. Le plus dur serait de se comporter normalement... elle ne l'avait pas vu depuis un certain temps, et à vrai dire, même s'ils s'étaient retrouvés dans un autre contexte, elle n'aurait su quoi faire, quoi lui dire. Au moins, elle pourrait parler de Doylana, histoire d'obtenir un peu plus sa confiance. Le regard de son alpha sur ses courbes la gêna quelque peu, mais elle n'avait pas tord... ça l'aiderait sans aucun doute. Elle avait déjà attiré le Celte à lui une première fois, elle pourrait sans doute recommencer.

Très bien Doylana, je ferai comme tu voudra. dit-elle en fixant la petite fiole qu'elle venait de sortir de sa poche.

La guerrière la prit dans sa main droite, et bu sans la moindre hésitation. Elle connaissait fort bien cette boisson, elle servait à tempérer leurs ardeurs en tant que lycan. C'était une simple précaution, mais qui serait probablement utile. A chaque fois qu'elle se retrouvait près de Ragnar, que ses émotions étaient trop puissantes, Orlaithe ressentait le désir de se métamorphoser.


-Quoiqu'il arrive, tu as ma parole qu'il aura la vie sauve. N'oublie pas quel est ton but, tu dois soutenir ta meute. Nous retournons à ma tente. Je ferais comme si tu ne m'avais rien dit excepté ta relation avec lui. C'est pour ça que je dois m'excuser pour ça...

Orlaithe souleva un sourcil, jusqu'à ce qu'elle comprenne ce qui allait se produire. En quelques secondes Doylana lui envoya son poing en pleine figure, avec suffisamment de force pour laisser une cicatrice. Son instinct l'avait poussé à l'éviter, mais c'était son alpha et elle ne pouvait discuter ses choix. Elle se retrouvait donc avec une belle marque sur la mâchoire, et son sang vint perler au coin de ses lèvres.

-Je m'excuse encore. Tu pourras me le rendre plus tard, avec ma bénédiction. Pour le moment, retournons y, avant que tout ça n'est disparu.

Orlaithe inclina la tête, lui faisant comprendre qu'elle ne lui en voulait pas et qu'elle faisait e qui était nécessaire. Bien sur, elle ne comptait nullement lui rendre ce coup. Pourquoi ferait-elle une chose pareil ? Lui adressant un sourire, les deux jeunes femmes s'en retournèrent vers la tente.

Espérons qu'il morde à l’hameçon. Je te rejoindrai dès que possible pour te faire mon rapport et te donner plus amples informations sur lui. Je dois me replonger dans mes souvenirs... je les avais mis de côté, tu comprendras cela.

Une fois devant l'entrée de la tente, Orlaithe souleva le tissu, laissant passer son alpha en première. Elle suivit cette dernière, reprenant un air impassible.
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