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 Un voyage sans embûches [pv Lyov Machievel]

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MessageSujet: Un voyage sans embûches [pv Lyov Machievel]   Un voyage sans embûches [pv Lyov Machievel] Icon_minitimeMar 25 Fév - 19:34

Melwyn se trouvait devant l'auberge du village. Elle y était passée cet après midi afin de prendre une chambre à son nom pour le soir même. Cela ne la réjouissait guère d’atterrir dans cet endroit, parfois –souvent- fréquenté par les mauvaises gens mais elle n’avait pas le choix. Elle devait rentrer et ne pouvait pas se permettre de prendre le temps d’un tel détour.

Une fois la chambre demandée, elle avait ensuite été se promener afin de se détendre après sa dernière excursion. Il faisait plutôt bon pour la saison et la journée avait été agréable. Aux premiers abords elle avait été contente de pouvoir se reposer un peu dans cette auberge. Il faut dire que ces derniers temps avaient été riches en émotions... Mais maintenant qu'elle se trouvait devant ce lieu, elle se demandait si elle avait vraiment fait le bon choix car l'endroit lui semblait plus lugubre que dans l'après midi. L'obscurité commençait à tomber et Melwyn n'avait plus d'autres choix maintenant. Elle serra sa petite poigne sur la lanière de son sac en bandoulière où se trouvaient toutes ses affaires. La jeune Walkyrie cherchait son courage avant de passer la porte. Elle inspira un grand coup et vérifia que son épée était bien avec elle, dissimulée sous son manteau long. Son habit laissait ses mollets découverts et l'on pouvait apercevoir des bleus ici et là sur ses jambes. Sa promenade reposante s'était transformée en parcours du combattant.. Après avoir chuté maintes et maintes fois suite aux dalles dépareillées de la ville, la jeune femme avait décidé d'aller s'entrainer un peu au combat. Comme d'habitude cet exercice s'était révélé plus difficile que prévu mais le but était atteint : Elle s’était un peu éloignée des habitants du village. Elle s'avança donc vers l'auberge et en poussa la porte.  

L'intérieur était faiblement éclairé et l'endroit était loin d’être désert. La salle était même plutôt bien remplie de voyageurs en tout genre, d'habitués, les serveurs slalomaient entre les clients un plateau bien chargé dans leurs bras. Melwyn s'assit à une table au fond de la pièce, un peu à l'écart. Un moment passé à observer la faune de cet endroit serait sûrement divertissant. Elle commanda un verre et se mit à observer chaque visage, chaque comportement, chaque sourire. Après tout, en tant que stratège, la walkyrie se devait d'être attentive. Melwyn cherchait surtout à se faire une idée de ses voisins potentiels pour la nuit. Il fallait juger de l'ambiance pour savoir si elle pourrait dormir sur ses deux oreilles ce soir. Quelques soûlards cuvaient déjà leur vin dans un coin, d'autres riaient entre compagnons. Certaines personnes voyageant seules se reposaient de leur dure journée. C'était ces personnes là que Melwyn observait le plus, après tout, les autres étaient entre eux et ne voyaient personne autour, les soûlards étaient désormais inoffensifs. Mais ces voyageurs seuls, personne ne savait d'où ils venaient et pourquoi ils étaient là. Elle remarqua un érudit se cachant derrière un livre, un aventurier traçant sa route pour le lendemain sur de vieilles cartes. Dans un coin de l'auberge se trouvait là, un jeune homme presque invisible, l'obscurité semblait l'envelopper, seuls ses yeux ressortaient assez pour trahir sa présence. Melwyn détourna les yeux pour poursuivre son observation minutieuse, lorsqu'elle revint dans ce coin de la salle, il n'y avait plus personne. La walkyrie douta un instant que quelqu'un s'y soit réellement trouvé mais sa vue lui faisait rarement défaut, peut-être était ce la fatigue qui lui jouait des tours.  

Elle finit son verre et jugea que le temps était venu de quitter ce petit monde. Elle n'avait repéré aucun débordement et sûrement l'impression lugubre qu'elle avait eu devant l'auberge n'était dut qu'à la nuit tombée. Après tout, la nuit change beaucoup de lieu et à tendance à réveiller certaines craintes enfouies au plus profond des êtres.


« Bonsoir, la clef de la chambre 2 » dit sa voix chantante

Le réceptionniste lui tendit une petite pièce de métal ternie et lui donna le numéro de sa chambre. Melwyn jeta un dernier coup d'œil en arrière, rien n'avait changé, tout ce monde était à sa place comme observé précédemment. De sa main droite, la jeune femme saisie la rampe en bois des escaliers. Les rainures du bois lissé dansaient sous ses doigts, elle appréciait ce contact et remercia secrètement le gérant d'avoir placé là des marches petites, faciles à franchir et surtout bien droites, sans accro. Melwyn souhaitait se faire discrète et une chute dans ces escaliers auraient été malvenue. Une fois en haut des escaliers, elle se trouva devant un petit couloir qu'elle arpenta tout en regardant le numéro des chambres. L'escalier grinça derrière elle, la jeune femme observa attentivement si quelqu'un venait mais rien. Elle haussa les épaules et glissa la petite clef dans la serrure, celle ci émit un "clac" sonore en s'ouvrant. La walkyrie pénétra dans sa chambre, modeste mais tout à fait acceptable. Elle contenait un petit lit, un bureau avec une chaise dos à la fenêtre et quelques meubles par ci par là. Elle déposa son manteau sur le dossier de la chaise, ouvrit la fenêtre. La chambre était légèrement étouffante et il semblait urgent d'aérer la pièce. Melwyn se mit à la fenêtre et observa quelques instants la rue pavée dans laquelle elle avait chuté quelques heures auparavant. Elle posa ensuite son sac sur le bureau et commença à en enlever son contenu en s'asseyant sur la chaise. Les vêtements en petit nombre couvraient les plans de bataille précédemment étudiés, des rapports de terrain en tout genre. Elle décida d'étudier à nouveau certaines situations afin de voir comment tout cela aurait put être amélioré, comment du temps aurait pu être gagné et certaines pertes évitées. Melwyn se figea soudainement en observant tous les recoins de la pièce : rien n'avait bougé. Pourtant, elle aurait parié sentir quelque chose bouger dans son environnement, sûrement que le groupe d'amis faisait des siennes en bas dans la salle faisant trembler les murs des pièces. Elle remit le nez dans ses papiers en coinçant une mèche de ses cheveux derrière son oreille.

Voila pourquoi Melwyn n'aimait pas voyager seule : elle connaissait ses compétences en combat et restait donc sur ses gardes en permanence. Rien n'était reposant pour un stratège sans capacité d'attaque ou de défense. Lorsqu'elle voyage avec d'autres personnes, elle compte sur elles pour gérer les ennuis physiques, Melwyn ne s'occupe que de la théorie, en aucun cas elle participe aux combats. De toute façon, personne la connaissant ne voudrait d'elle comme partenaire. Mais cette fois ci elle avait été obligée de faire cavalier seul et elle devait veiller à faire le moins de vague possible pour que tout se passe pour le mieux, sans encombres, sans ennuis.

Melwyn rêvait d'un voyage paisible, elle aspirait à une certaine sérénité. Elle bascula sa tête vers l'arrière, son visage vers le plafond, les yeux fermés elle tentait de se détendre se persuadant qu'elle était en totale sécurité.
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MessageSujet: Re: Un voyage sans embûches [pv Lyov Machievel]   Un voyage sans embûches [pv Lyov Machievel] Icon_minitimeMer 26 Fév - 11:42

Il se réveilla dans l’herbe mouillé où il s’était assoupi la veille. L’aurore venait à peine de pointer son nez, alors qu’il se leva, débarrassant ses doux cheveux noirs des brins d’herbes qui s’étaient agglutinés pendant la nuit.

D’ailleurs, la nuit avait été froide, il ne se souvenait pas de tout, seulement avoir été réveillé en plein milieu par un animal qui avait creusé vers lui et avait essayé de le mordre. Il n’avait pas pu en identifier la race mais il avait réussi à renverser l’animal sur le dos, et ainsi le faire fuir.
Après quelques étirements, il commença à marcher, le soleil levant réchauffait son dos et projetait son ombre, immense, dans la plaine.

Il lui faudrait sûrement une journée de marche entière avant d’atteindre son premier objectif avant la nuit. Son objectif, c’était un petit village que Lyov qui ne connaissait pas son nom, l’avait baptisé « paumé sur loin »

C’était dans se village que Lyov devait trouver quelqu’un. Il déplia son rouleau de papier et lu

« Melwyn. Jeune femme aux yeux bleus. Assez filiforme. Vaut 500 000pièces d’or »


Il se lécha doucement les lèvres, cinq-cents pièces d’or était une somme appétissante, très appétissante. A vrai dire, on ne lui avait jamais proposé autant.
Pourtant, il n’allait pas à la rencontre de cette Melwyn avec de l’artillerie lourde, non. Il voyageait léger.

De toute façon, il n’avait rien de plus que sa personne et ses six dagues attachées à sa ceinture. Et pour lui, c’était amplement suffisant.

Il passa la journée à marcher, ne s’arrêtant même pas pour manger, se contenta d’un bout de viande séché qu’il gardait dans son sac et qu’il dégusta en route. Il ne bu pas et n’eut pas soif, il avait réussi à conditionner son corps en mode « voyage » dans lequel il ne pourrait faire que peu de haltes.

Quelques heures plus tard, c'est-à-dire en début de soirée, il parvint enfin à paumé sur loin. Il avait mal au pied et avait l’impression que ses genoux étaient composés de rouages rouillés qui pouvaient exploser à tout moment. Mais il resta droit jusqu’à ce qu’il craque et rentre dans une auberge pour s’asseoir un peu. En se disant qu’il chercherait cette Melwyn le lendemain.

L’ambiance dans l’auberge lui déplaisait beaucoup, il y avait beaucoup de bruit et d’alcool et il voyait les verres défiler comme les femmes à moitié nues, assises sur les genoux des saoulards qui avaient du faire appel à leurs talents de péripatéticienne.

On essaya de l’aborder avec la même manière, et une femme tenta même de lui plonger la tête dans son décolleté, mais il la repoussa sans rien dire avant d’aller s’asseoir au fond de la salle, dans l’ombre, là où seuls ses yeux bleus glace pouvaient resplendir.

Autour de lui ce n’était pas le silence total, mais c’était relativement plus calme. Il se frotta les yeux et les tempes, tentant de ne pas trop s’énerver et faire taire les quelques gens qui hurlaient à coups de dagues.

« Une bière camarade ?! » hurla une voix à sa droite

« T’auras du boudin ! T’auras du boudin ! » en vociféra une à sa gauche

Il essaya de faire abstraction de tous ces cris et posa sa tête entre ses mains, pour l’instant ici, personne ne connaissait son vrai visage. Du moins personne ne l’avait remarqué. Ah si peut être elle … Attendez …

Il déplia lentement le rouleau où en face du nom de ses clients il y avait le nom de ses victimes et quelques informations. Et la personne qui l’observait répondait parfaitement aux critères décrits par le commanditaire du meurtre d’une certaine Melwyn. Un sourire de dents blanches qu’il aurait bien voulu pointues éclaira son visage. Il murmura

« Oui, c’est bien toi … »

Alors il se fondit dans l’ombre, quittant son coin. Il faisait partie de ces personnes qui, si elles voulaient, pourraient déménager une maison entière sans que personne ne s’en rende compte.
Il n’eut pas à marcher longtemps, elle se trouvait dans l’une des premières chambres juste après les escaliers. Il voulu la suivre sur ceux-ci mais les fit craquer. Il dut réagir au quart de tour et exploser ses réflexes pour bondir et atterrir derrière elle au moment où elle se retournait vers les escaliers pour voir qui l’avait suivit, et il n’eut qu’à refaire le même bond, prévenu cette fois, quand elle se re-retourna pour entrer dans sa chambre. Elle referma la porte mais ce n’était pas un problème, il savait crocheter les serrures et ce n’était pas celle d’une vieille auberge comme celle-ci qui allaient lui poser des problèmes. Alors il décida d’attendre son heure, comme un chat qui surveillait une souris près de son trou.

C’est aux alentours de minuit qu’il décida d’intervenir. Glissant la pointe d’une de ses dagues dans la serrure, il la fit lentement tourner, la porte s’ouvrit doucement sans grincer ce qui était un miracle en sois …

Elle était le nez dans ses papiers, assise à un bureau, et il était debout derrière elle, bras croisés, à observer son dos.

Plusieurs fois elle se retourna en partie et il n’eut qu’à se décaler de quelques pas pour ne pas se faire remarquer. Il soupira lentement et laissa son regard s’attarder sur la courbe agréable de sa colonne vertébrale et celle de sa chute de reins. Il avait passé la journée à marcher, il pouvait enfin reposer ses yeux.

Mais ce n’était pas le moment. Alors il attrapa une autre dague à sa ceinture, décidant de laisser celle qui avait ouvert la porte se reposer. Oui, il traitait ses armes comme des êtres humains, car il n’avait qu’elles. Il ne pouvait compter que sur elles.

Il se mordit la lèvre et passa à l’action : d’une main, il releva brusquement le menton de la jeune femme, faisant craquer sa nuque, et de l’autre, il posa sa dague sur sa gorge, un sourire aux lèvres

« Melwyn c’est ça … ? »

Pas de doutes, c’était bien elle.

Il la prit par les cheveux et la plaqua contre un mur, la regardant dans les yeux. Et là, il se passa quelque chose, alors que la pointe de la dague touchait le cou de la jeune femme à chacune de ses respirations et que Lyov était devant elle, prêt à ramener sa tête à son client.

Il se passa quelque chose lorsque leurs yeux se croisèrent. Le cœur de Lyov rata un battement, il venait d’être envahi d’une sensation qu’il ne connaissait pas, ses bras et sa main se mirent à trembler, il lâcha sa dague qui tomba au sol dans un bruit métallique

« Je … Je … »

Son sourire disparu, il ne savait pas pourquoi, il ne pouvait la tuer. Ses bras ne lui obéissaient plus. Quel était ce sortilège ?!

Il tituba un moment et prit sa tête entre ses mains

« Je ne peux pas … »

Il murmura pour lui-même

« Qu’est ce qui m’arrive … »

C’était horrible pour lui, deux choses : l’une était qu’il venait pour la toute première fois de rater un meurtre, la deuxième était qu’il était à présent sans défenses face à cette femme qu’il ne connaissait même pas.

Mais pourtant, se retrouver à ses côtés n’avait rien d’une mauvaise chose à ses yeux. Il ne comprenait plus rien, alors il grinça encore une fois

« Qu’est ce qui m’arrive ?! »
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MessageSujet: Re: Un voyage sans embûches [pv Lyov Machievel]   Un voyage sans embûches [pv Lyov Machievel] Icon_minitimeMer 26 Fév - 23:01

Alors que Melwyn songeait tranquillement au calme et à la sérénité, elle fut tirée de sa rêverie brutalement. Sans qu’elle ne sache pourquoi, elle sentit une douleur à la nuque, une main sur son menton et un métal froid sur sa gorge. Elle pensait premièrement à une hallucination, après tout depuis qu’elle avait mis les pieds dans cette auberge, elle avait l’impression d’être devenu parano. Ne se sentant pas en sécurité toute seule, son esprit lui avait joué des tours.

Mais une voix vint lui prouver la réalité de la situation. Quelqu’un avait prononcé son nom, c’est tout ce que la jeune femme avait compris, son esprit n’arrivait pas à croire que quelqu’un était entré sans qu’elle ne s’en rende compte. La main assurait une prise assurée sur son visage, l’empêchant de redresser sa tête. Melwyn avait d’ailleurs gardé les yeux fermés, elle voulait continuer de croire que ce n’était pas vrai. Après tout, n’avait-elle pas vérifié ses arrières ? Personne ne la suivait. N’avait-elle pas fermé la porte à clef ? Elle ne l’avait pas entendu s’ouvrir. Il n’y avait aucune raison pour que quelqu’un lui mette une lame sous la gorge…

Une main empoigna ses cheveux et la tira lui arrachant un gémissement de surprise et de douleur. Cette sensation lui coupa le souffle et ses yeux s’ouvrirent enfin. C’était comme se réveiller d’un cauchemar, elle n’arrivait pas à respirer. Elle n’eut même pas le temps de chercher de porte de sortie qu’elle se retrouvait contre un mur, face à un homme qu’elle ne connaissait pas. Lorsqu’elle reprit enfin son souffle, sa gorge toucha doucement la lame menaçante.

Ca y est, c’était la fin. Mourir ainsi dans une chambre inconnue ne lui plaisait guère. Ses pires craintes s’étaient révélées être exactes. Ses yeux scrutaient ceux de son agresseur, elle tentait de voir à travers eux. Pourquoi ? Comment ? Elle avait bien sentit quelque chose dans son dos, c’était donc lui ? Lui qui se cachait dans l’obscurité de sa chambre, lui qui avait fait craquer l’escalier, lui qui se tapissait dans les ombres de la salle principale ? Son esprit ne s’était donc pas fourvoyé. Maintenant tout était bien réel et de toute évidence elle ne pouvait faire aucun mouvement puisque sa seule respiration lui rappelait la menace froide dans son cou.

Il était terrifiant. C’est ainsi que Melwyn le trouvait, ses cheveux noirs, ses yeux étincelants, perçants, ses dagues. Elle trouvait que son prénom sonnait bizarrement dans la bouche de son agresseur. Elle restait là à le regarder, sans bouger, tétanisée.

Mais le jeune homme se mit à trembler puis un bruit métallique retentit, la dague était tombée au sol. Intérieurement Melwyn priait pour qu’il soit pris d’une attaque cardiaque. Bien qu’elle respectait la vie de tout être vivant, cela l’aurait bien arrangé que son agresseur meurt de lui-même. Mais l’homme était bel et bien en vie. Il semblait surpris, paniqué. Que lui arrivait-il ? La jeune femme toucha la garde de son épée du bout des doigts tout en restant contre le mur, bien sagement. Il prit sa tête entre ses mains et se questionna lui-même. De quoi parlait-il ? Parlait-il du fait qu’il n’avait pas réussi à la tuer ?  Ou bien d’un autre échec ? Le sourire avait quitté ses lèvres et il semblait totalement désemparé. Il demanda à deux reprises ce qu’il lui arrivait. Pourtant quelques secondes auparavant il était déterminé à la tuer sans plus de cérémonie. Qu’est ce qui avait bien put changer ?

C’était le moment, Melwyn n’allait pas attendre de savoir ce qu’il se passait ou pire que l’inconnu reprenne ses esprits. Il fallait saisir cette opportunité, reprendre le dessus, il semblait être au plus bas de sa forme et la walkyrie ne pouvait pas rêver mieux. Elle dégaina son épée dans un bruit métallique résonnant, elle positionna ses deux mains sur la garde et la brandit vers l’homme. Elle jugea de la situation et se demanda si elle arriverait à retrouver sa voix après tant d’émotion.  

Ses bras légèrement repliés assuraient une prise en main optimale. Elle restait contre le mur qui lui donnait un peu de stabilité. Sous le choc, elle avait peur que ses jambes ne se dérobent. Elle continuait de tenir en joug cet inconnu.

« Que… Que… Qui es-tu ?! »

Par soucis d’assurance, Melwyn avait dit cela un peu plus fort qu’elle ne l’aurait voulu. Cependant, bien qu’un peu agressive, elle était contente d’avoir trouvé sa voix.

« Qui t’envoie ? »

Elle toucha l’homme du bout de son épée comme pour vérifier qu’il était encore avec elle. Elle avait fait ce geste comme l’on toucherait un homme immobile avec un bâton pour vérifier qu’il est en vie. Un touché rapide, sec, précis. Ses yeux turquoises le fixaient prêts à capter n’importe quel mouvement. En vérité, la jeune femme s’en fichait… Après tout c’était « une proie facile », elle ne trompait personne de par son apparence et les walkyries ne sont pas appréciées de tous. L’important était de le faire parler pour essayer de le cerner.

Melwyn fut soudain envahie d’une vague de fatigue. Tous ces évènements l’avaient cassée. Elle ramena son épée à elle en pliant les bras et se détacha du mur afin de prendre une position plus forte, montrant qu’elle était prête à l’attaque. Elle fléchit légèrement les genoux afin de ne pas basculer vers l'avant, d'être plus stable. Il ne fallait pas qu’elle montre sa fatigue et sa peur. Peut-être se découragerait-il s’il voyait qu’elle s’était remise de ses émotions. Elle fixa alors la garde de son épée en espérant que Aëla lui donnerait son courage et sa force. Elle essayait en quelques sortes de rentrer dans son rôle du mieux qu'elle pouvait. Elle tentait de se convaincre qu'elle pouvait avoir cette force en elle et que rien ne lui était impossible. Elle releva les yeux, déterminée, sa voix murmura :

« Approche donc, ce n’est point en tremblant que tu me tueras… »

Après réflexion, le provoquer n’était peut-être pas la meilleure solution mais les mots avaient dépassé ses pensées. Pour le coup, elle ne montrait pas un instant qu’elle ne savait pas se battre. Mais peut-être s’était-il déjà renseigné sur la question ? Ainsi il saurait déjà que Melwyn ne se battait pas ou alors piètrement… Elle avait joué le tout pour le tout. Une tactique bien risquée mais elle n'en avait pas trouvé d'autres. S'enfuir et se cacheraurait été ridicule si l'on prenait en compte en premier la forme du jeune homme ainsi que sa discrétion. En second, le chemin serait surement semé d'obstacle en tout genre autant matériel (comme les routes déformées) que humains (la salle principale devait battre son plein à cette heure). Jouer la carte de la fragilité ne servait à rien puisque l'agresseur semblait sans sentiment, après tout ne souriait-il point au moment de la tuer? L'intimidation était la dernière solution, bien qu'osée dans sa situation.

Les traits crispés, les cheveux en batailles, les yeux concentrés, et le teint rosi par l’émotion elle tentait de prendre un air impressionnant, l'air de quelqu’un en colère. Quelqu’un qu’elle n’était pas car même face à cet agresseur, elle ne ressentait pas de la colère. Cette situation l'attristait, elle était fatiguée de voir ses craintes se réaliser. Elle ne comprenait pas bien pourquoi cet homme était là et comment il en était arrivé là. Il avait eut l'air si froid toute à l'heure, se réjouissant presque de sa mort. Jamais il ne lui serait venu à l'esprit que quelqu'un puisse souhaiter sa mort à ce point. Mais par dessus tout, elle était apeurée car personne ne pourrait venir à son secours au cas où il décidait de « finir le boulot ». Elle était seule, à rien ne lui servirait de crier au secours, elle devait se débrouiller et faire face à l'ennemi.
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MessageSujet: Re: Un voyage sans embûches [pv Lyov Machievel]   Un voyage sans embûches [pv Lyov Machievel] Icon_minitimeDim 2 Mar - 22:25

« Qu’est ce qui m’arrive ?! »

Lyov n’était pas quelqu’un d’extraverti. Il n’aimait pas se dévoiler trop aux gens. Il préférait limite se parler tout seul, et c’était exactement ce qu’il était entrain de faire. Son esprit était trop occupé à penser à elle. A ses yeux dans lesquels il pouvait se reconnaitre. Il avait enfin pu voir son vrai visage, voir l’horreur qu’il s’apprêtait de commettre. Et voir toutes celles qu’il avait déjà commises.
Lyov n’était pas quelqu’un de sentimental d’ordinaire, il se contentait de tuer d’arracher la tête de sa victime et de passer au meurtre suivant. Mais il y avait quelque chose dans les yeux de cette jeune femme qui l’aurait transformé en monstre si Lyov l’avait tuée.

Mais on entendait encore la résonance du bruit de sa dague tombée au sol quelques secondes plus tôt, il avait l’impression d’avoir été forcé à arrêter son geste. Comme si le peu de raison qu’il restait dans sa tête d’aliéné avait soudainement prit le contrôle de son corps pour l’arrêter. Et il se surprit à remercier intérieurement ce petit bout de raison restant en lui.

C’est vrai qu’il n’avait jamais obéis qu’à une seule personne : lui. Il suivait ses règles et il forçait même les autres à faire de même. C’était comme s’il s’était auto proclamé maître du monde. Il commandait tout.

S’il voulait, il pouvait dénoncer son client aux forces de l’ordre et le faire arrêter, il pouvait dicter ses propres lois, il avait la notoriété pour. Il était très célèbre et très recherché, mais s’il entrait dans un bar et déclarait qu’il voulait une chambre au nom de « Lyov Machievel » et n’avoir aucun problèmes, il pouvait tout faire. C’était le principe d’une double identité.

Mais toute sa logique venait d’être bouleversée par cette jeune femme, ni petite ni grande, ni grosse ni maigre, Lyov en était subjugué. Il ne pouvait pas la toucher, elle était en verre. Le chasseur et la proie venait d’échanger leur rôle.

Quand à elle, elle … La jeune Melwyn que Lyov n’arrivait toujours pas à se résoudre de tuer, elle était trop surprise pour riposter. C’est vrai qu’elle avait le dessus sur lui en ce moment. En cet instant.

Elle semblait effrayée, pourtant, ce n’était pas ce genre de facette de lui qui faisait peur aux gens qui ne le connaissait pas. Pour ceux qui avaient la chance d’avoir déjà travaillé avec lui, ils pouvaient concevoir que le voir autrement que comme un criminel accro au sang et à la douleur d’autrui pouvait paraitre effrayant.

Elle devait souhaiter sa mort, et le voyant vivant, elle devait souhaiter y remédier. D’ailleurs il entendit bientôt le bruit d’une arme qu’on dégaine. Il se redressa légèrement, c’était une épée. Elle tenait une épée. Et s’il n’arrivait pas à reprendre le contrôle de lui-même, il aurait des chances de mourir.

« Que… Que… Qui es-tu ?! »

Il frémit, elle avait une belle voix chantante qui fit vibrer délicieusement ses tympans, cela lui fit mal, mais pas aux oreilles, non. Au cœur. Il avait mal au cœur. Il avait l’impression de lui mentir, de mentir au monde entier. Il ne savait plus quoi dire.

« Qui t’envoie ? »

Il sentit la lame de son épée le toucher, comme si elle voulait s’assurer qu’il était toujours en vie, toujours là. Qu’il l’avait entendu. Il était un peu courbé en avant et ses genoux tremblaient, elle semblait commencer à reprendre confiance en elle, il ne fallait pas que ça aille trop loin.

« Approche donc, ce n’est point en tremblant que tu me tueras… »

Il fallait faire quelque chose.

Il se redressa lentement, la surplomba de tout son haut et réajuste une de ses mèches noires cachant son regard de glace. D’habitude et d’ailleurs très souvent, ses yeux prenaient l’aspect d’un lac tumultueux qui laissait penser qu’à l’intérieur de sa tête, il n’y avait pas qu’une seule personne aux commandes.

Mais devant cette jeune fille, il avait fermé toutes ses barrières. Ses yeux paraissaient être un lac emprisonné par la glace, beaucoup trop calme. Beaucoup trop trompeur. Comme ces lac gelé où l’on pose le pied, beaucoup trop confiant avant de déchirer la glace et de se laisser avoir, délivrant ainsi les eaux tumultueuses que Lyov gardait.
Il posa une main sur son épaule, rengaina sa dague de l’autre main, la posant sur son autre épaule

« Que dis tu de cette méthode ? »

Il leva brusquement son genou, qui percuta son ventre. Il sentit ses abdos, elle était coriace, mais il allait réussir à l’avoir. A présent il le fallait. Elle en savait trop sur lui.
Après ce coup, il fit un bond en arrière, s’éloignant d’elle, comme pour respecter une distance de sécurité.

Son atterrissage fut bruyant comme la plume d’un oisillon tombant sur un tapis de mousse. Il fléchit les genoux pour absorber le choc et dégaina deux de ses dagues qu’il fit tourner entre ses doigts, donnant l’impression que ses armes lévitaient autour de ses doigts et qu’il possédait une peau de fer tellement les lames semblaient entailler sa peau.

Pourtant, quand il les empoigna fermement et qu’elles ne bougèrent plus, il n’y avait aucune trace de sang sur ses mains. Un sourire de dents blanches éclaira son visage, un sourire beaucoup trop sadique et carnassier pour appartenir à quelqu’un qui se sent bien dans sa tête.
Lyov avait enfin réussi à reprendre le contrôle, à ne pas faire attention à la personne qu’il avait en face de lui. Il voyait une victime. Il ne voyait plus ses beaux yeux bleus et son air apeuré et fatigué.

Mais il s’approcha d’elle, si près qu’elle pu sentir son souffle chaud alors qu’il se penchait pour lui murmurer

« Tu es bien téméraire pour oser provoquer La Dernière Ombre petite … Tu sais que je pourrais te trancher la jugulaire sans que tu me vois bouger … Je te conseille de réfléchir un peu avant de m’affronter … »
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MessageSujet: Re: Un voyage sans embûches [pv Lyov Machievel]   Un voyage sans embûches [pv Lyov Machievel] Icon_minitimeLun 3 Mar - 18:19

Alors que Melwyn avait repris du courage et avait trouvé sa voix pour faire face à cet inconnu qui désirait visiblement la tuer, ce dernier avait retrouvé du poil de la bête. Il ne prit pas la peine de répondre aux interrogations de la jeune femme mais se releva, sortant de sa torpeur. Melwyn ne bougea pas, elle l’observait. Il semblait décidé à lui faire face une nouvelle fois. C’était étrange la façon donc ses cheveux noirs contrastaient avec ses yeux… Il l’observait froidement, son émotion était passée. Alors que Melwyn le regardait, elle sentit une première main se poser sur son épaule, la seconde suivi de près. Il avait rengainé sa dague et pendant une fraction de seconde Melwyn espéra qu’il ne souhaitait plus se battre. Bien entendu, elle avait vu la détermination de l’homme en scrutant ses eaux glacées mais elle souhaitait y croire. Peut-être qu’elle avait été assez intimidante..  
« Que dis-tu de cette méthode ? »

D’un coup, le genou du mystérieux inconnu vint se loger dans le ventre de la walkyrie. Ce coup soudain, coupa une nouvelle fois la respiration de Melwyn. Elle resta courbée quelques secondes, le temps de reprendre son souffle. Lorsqu’elle releva la tête, le jeune homme avait reculé un peu plus loin. Sa méthode était étrange, faite d’avancée et de repli. Il faisait un pas « vers elle » pour ensuite se raviser. Il avait de nouveau dégainé ses dagues et jouait avec. Mais qui était-il à la fin ? La tuer aurait été un jeu d’enfant. Il lui aurait suffi de dégainer pendant qu’elle avait la tête en bas et de lui asséner un coup bien placé. Melwyn avait la nausée, la pensée d’être prise au piège avec cet inconnu lui était insupportable et le coup de genou n’arrangeait rien. Jusqu’à ce qu’il le fasse, Melwyn doutait de la sincérité de sa détermination, elle ne pensait pas qu’il la frapperait si fort. Cet homme n’avait pas de pitié, elle aurait put être une enfant de 10 ans qu’il l’aurait frappé quand même.

Melwyn tentait de se contrôler tandis que lui faisait des exercices. Il maniait divinement bien ses lames et semblait avoir envie de lui montrer. La jeune femme inspira doucement, visiblement elle n’avait pas à faire à n’importe qui. Elle n’aurait pas pu tomber sur le premier assassin débutant du coin (les ruelles n’en manquaient pas), non, il fallait qu’elle tombe sur un professionnel. Rompant le  bruit métallique des dagues tournoyant entre ses doigts, il les attrapa d’un coup. Melwyn restait fixée sur ses mains intactes. Elle était intérieurement dépitée, si elle avait tenté quelque chose comme cela, il y aurait longtemps qu’elle n’aurait plus de mains…

Puis ses yeux furent de nouveau attiré par son visage, quelque chose avait changé : il souriait. Cela ne la réjouissait guère, il était de nouveau sur de lui. Même pire, il semblait apprécier le moment et le suivant où il détacherait sa tête de son corps. Les rôles venaient à nouveau de s’échanger et Melwyn était redevenue la petite souris coincée par le chat. Finalement Melwyn s’était trompée, c’est maintenant qu’il était terrifiant. La peur qu’elle avait ressentie n’était rien comparée à l’émotion qu’elle ressentait à présent.

L’inconnu s’approcha très près d’elle, trop près.
« Tu es bien téméraire pour oser provoquer La Dernière Ombre petite … Tu sais que je pourrais te trancher la jugulaire sans que tu me vois bouger … Je te conseille de réfléchir un peu avant de m’affronter … »

La caresse de son souffle fut bien plus douce que les paroles qui franchirent la barrière de ses lèvres. La chance avait tourné ou peut-être l’avait-elle trop poussée. Tout ce qu’il venait de dire était vrai. Elle avait été trop téméraire, son plan « I » comme Intimidation avait complètement échoué puisqu’elle avait obtenu le résultat inverse de ce qu’elle espérait. Il s’était remis bien vite, avait perdu toute émotion presque toute humanité. Si elle ne l’avait même pas entendu alors qu’il la suivait et l’observait, bien sûr qu’il pouvait la tuer sans même qu’elle s’en aperçoive. Lorsqu’il avait évoqué cette possibilité, Melwyn avait reculé sa tête de la sienne, un mouvement de recul comme pour se protéger. Il lui donnait un conseil : ne pas l’affronter avant d’y avoir murement réfléchit.

Cela semblait être un conseil avisé… Mais l’homme voulait sa peau alors dans tous les cas, elle courrait le risque de perdre la vie. Il avait donné une information importante lors de cette mise en garde ; il s’était nommé « La Dernière Ombre ». Tout allait de mal en pis: Il avait un nom à faire des cauchemars ! Cela ne lui disait rien qui vaille. Finalement, à bien le regarder, ce nom lui allait plutôt bien. Son sourire sadique semblait être là pour accueillir les « nouveaux arrivants ».
« M’épargneras-tu si je renonce à t’affronter ? »

La réponse était non c’était sûr. Elle continuait de scruter l’ombre, elle tentait de voir à travers la glace de ses yeux. De toute évidence son adversaire était bien plus fort qu’elle mais quitte à mourir autant le faire dans un minimum de dignité. Melwyn avait toujours rêvé d’une mort paisible, sans fracas, sans émulsion sanguine, sans combat. Elle rêvait de quitter ce monde dans un grand champ en fleur, en sécurité et dans la sérénité la plus totale. Dans cette chambre avec une ombre inconnue, Melwyn était bien loin de son idéal.

Alors que les yeux turquoises de Melwyn fixaient la glace sans mouvement de l’ombre, elle passa son épée dans sa main gauche et recula doucement jusqu’à sa place initiale - presque collée contre le mur -. Elle avança lentement sa main droite sur le dossier de la chaise. Elle fit mine de s’y appuyer, comme si elle avait besoin de soutien. Elle espérait que les yeux de son adversaire resteraient plantés dans les siens.
« Peu importe ô combien ton âme est sombre… » Chanta sa voix

Ses mains se refermèrent plus solidement et sur le dossier de la chaise et sur l’épée. Elle s’était calmée, prenant sur elle pour retrouver son calme. Sa voix reprit plus assurée :
« Je ne te laisserai pas m’emporter avec toi »

La chaise fut propulsée jusqu’à l’ombre mais la manqua. Son sang n’avait fait qu’un tour et son bras un arc de cercle. Elle n’avait eu aucun mal à soulever la chaise et à la faire valdinguer. Bien que désespérante au combat, son corps lui était, fort heureusement entrainé. La chaise n’avait fait pas une trajectoire optimale, l’ombre n’eut qu’à décaler légèrement son corps pour l’esquiver. Melwyn fit un bond en avant et frappa l’homme avec la lourde garde de son épée au niveau de la poitrine. Elle ne sut pas pourquoi elle avait choisi de frapper avec la garde plutôt qu’avec la lame – qui soit dit en passant aurait été bien plus efficace – mais elle avait au moins réussi à le toucher.

Sans trop comprendre d’où venait la charge elle fut repoussée brusquement et fit quelques pas en arrière manquant de chuter. Un picotement la saisit au niveau de la joue elle y porta la main et ses doigts furent teintés de sang. Une fine coupure y trônait, l’œuvre d’une des dagues surement. Melwyn ne l’avait même pas vu bouger, c’était comme s’il n’avait fait aucun mouvement. Cette coupure sonnait comme un avertissement car après tout, il aurait très bien put lui assener un coup plus fatal.

Elle rangea son épée, de toute façon elle ne pourra pas s’en servir contre lui. Elle n’était pas prête à enfoncer sa lame dans le corps d’un être humain même si celui-ci était la dernière ombre. Elle préférait poursuivre sans son épée qui était trop brutal. C’était une arme d’attaque et dans cette situation, Melwyn voulait seulement se défendre. Après tout, elle ne vouait pas une haine absolue à cet étranger. Et il était bien trop habile pour qu’elle tente une nouvelle attaque. Elle allait essayer une toute nouvelle technique…
« Je te préviens, je ne suis pas de verre et me tuer ne sera pas une tâche facile… »

Elle avait décidé de se défendre du mieux que possible et si elle échouait à parer les coups, de les encaisser. Elle priait pour que son adversaire ne soit pas porté sur la torture – bien que le sourire sadique qu’il avait arboré quelques instants plus tôt disait le contraire - et qu’il finirait par se lasser. Certaines personnes ne s’amusent que lorsqu’il y a du répondant. Ils ne sont cruels que lorsque la personne en face riposte. Ainsi peut-être qu’en restant « de marbre » elle arriverait à lui faire passer l’envie.

Melwyn jouait avec ses propres limites, limites qu’elle ne connaissait d’ailleurs pas ; peut-être que cette ombre contribuerait à les tester ou peut-être qu’elle serait réellement la Dernière Ombre. A l’extérieur elle semblait sure d’elle et déterminée, comme un roc. Mais à l’intérieur, son cœur battait à tout rompre. Elle appréhendait le premier coup qui partirai et l’atteindrai avec certitude. Bien qu’elle guettai chaque mouvement, chaque battement de cils du jeune homme, sa rapidité était telle qu’il l’atteindrai sans trop de difficulté.

Elle plia tout de même les genoux pour assurer sa position, leva les bras comme pour former une garde, baissa la tête pour la protéger. Elle était prête à se défendre du mieux que possible et à rendre quelques coups si cela lui était permis.
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MessageSujet: Re: Un voyage sans embûches [pv Lyov Machievel]   Un voyage sans embûches [pv Lyov Machievel] Icon_minitimeMar 4 Mar - 0:01

Qu’est ce que Lyov s’amusait ! Faire taire cette enfoirée de voix de la raison était un plaisir indescriptible. L’assassin s’était laissé emporter par ses pulsions et il était seulement envahi par sa folie destructrice. C’était incroyablement grisant.

Quand il l’avait frappée au genou, elle avait ouvert la bouche, courbée en avant, mais elle n’avait pas crié, elle avait eu le souffle coupé.
Puis elle se redressa, le regardant dans les yeux, du moins essaya. La barrière de glace sur ses iris était trop épaisse.

Il la déstabilisa encore plus quand il lui murmura son identité à l’oreille, il fut même surpris qu’elle ne réagisse pas plus vite. Après tout, il était la Dernière Ombre, il avait tué des milliers de gens et il en avait torturé autant. Son nom, sans photo, était placardé dans tous les murs de la ville mais il bénéficiait d’une sécurité incroyable grâce à ses clients de plus en plus nombreux.

C’était vrai après tout, rien n’était plus facile pour un de ses clients d’aller le dénoncer, car il n’avait qu’à faire appel à ses services une fois de plus et l’attendre au tournant avec les forces de l’ordre. Mais le client aussi serait exécuté car il aurait voulu tuer quelqu’un. Et en travaillant pour à peu près tout le monde, il s’assurait que personne ne le dénoncerait.
Mais C’est vrai que cette femme devait avoir encore plus envie de le tuer après ça. Elle n’avait pas l’air intéressée par l’argent, mais la prime pour la tête de Lyov montait chaque jour, comme le nombre de tête qu’il avait lui-même fait passer dans son sac maculé de sang séché.
Elle, elle avait plutôt l’air de le considérer comme un monstre, il en eu mal au cœur. Pour la première fois, il n’aimait pas qu’on pense le connaître trop tôt. Car le Lyov qu’elle avait devant les yeux ressemblait effectivement à un monstre piloté par une seule facette de son être, l’envie de trucider tout être vivant passant à moins d’un mètre de lui. Mais il pouvait aussi avoir envie de montrer qu’il était gentil… C’est vrai, il n’avait jamais eu de famille, du plus loin qu’il se souvienne, sa mère était morte, la jeune femme qui l’avait recueilli aussi, et Azzr, qui n’était pas biologiquement de sa famille mais qu’il considérait comme tel, avait périt aussi. Il n’était attaché à personne, il ne se battait que pour la notion abstraite de l’argent. Mais il avait envie que ça change. Il avait envie de battre pour quelque chose qu’il pourrait toucher du doigt. Une personne qu’il pourrait voir sourire et réconforter quand elle pleurerait … Lyov n’était pour l’instant, qu’une coquille vide incapable de se contrôler lui-même. Sa vue se troubla un instant et la glace libéra enfin le lac de ses yeux. Mais un lac calme cette fois. Il avait beaucoup trop réfléchi. Il avait beaucoup trop été Lyov, maintenant, il devait jouer la Dernière Ombre.

Une chaise passa à, à peu près deux millimètres de sa tête, il eut juste le temps de se décaler pour ne pas être écrabouillé par les anti-glissants qu’on collait sous les pieds de la chaise. Il grogna, elle était tout près de lui à présent, le coup partit tout seul, un coup diagonale de sa dague. Une gerbe de sang gicla, une gerbe de sang qui aspergea le visage de Lyov, maintenant assez en colère d’avoir été la cible d’une chaise.

Depuis le début, il n’avait pas parlé. Il estimait qu’elle en savait trop. Beaucoup trop. Et c’était comme le caprice d’un enfant, comme si c’était « puisque tu as vu mon vrai visage je te parle plus ! »
Il soupira et se résolut à la tuer, après tout, si elle venait à mourir, tous ses problèmes seraient résolus.

Il finit par s’approcher d’elle et récolta un peu de sang coulant sur sa joue du bout du pouce, pouce qu’il porta à son nez pour doucement humer son odeur chaude. Puis il sourit, un sourire d’aliéné

« Désolée chérie … »

Il voulut la frapper encore mais elle s’y attendait. Elle recula encore et Lyov, par réflexe de ne pas vouloir qu’elle prenne la fuite, se baissa et la faucha au niveau des chevilles. Elle s’effondra, sans aucuns appuis, et sa tête cogna contre le bureau. Sa nuque craqua brutalement, émettant une série de craquement atroce avant qu’elle ne tombe au sol, les yeux encore entrouvert. Il poussa un petit cri qui se transforma en un


« Melwyn ! »


Il se précipita vers elle sans se poser de question et posa deux doigts sur son cou. Le soulagement qu’il éprouva quand il sentit son cœur battre le remit sur le droit chemin. Il ne pouvait tout simplement pas la tuer. Il la redressa, posant sa tête sur ses genoux et se baissa pour l’embrasser sur le front. Il soupira doucement

« Tout ira bien. Je te le promets. »

Il la souleva du sol, la porta comme un prince ferait avec sa tendre et la déposa sur son lit avant de panser ses blessures et de poser son épée près d’elle, dans son fourreau. Il ouvrit la fenêtre et se glissa dans son encadrement avant de la regarder, il ne pouvait pas la laisser comme ça … Alors il re rentra dans la pièce, déchira son tableau de victime à l’endroit où le nom « Melwyn » était inscrit, et rédigea en dessous


« Tu m’as donné pas mal de fil à retordre ! Jsuis pas prêt de t’oublier toi. Désolé pour le dérangement.
La Dernière Ombre »
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