« La liberté, je l'ai trouvé dans l'ombre.
Mais ce que je convoite brille en pleine lumière. »

Tous les Hommes veulent du pouvoir. Même si la forme varie selon les situations, cela reste pareil. Un paysan souhaiterait avoir le pouvoir de nourrir et protéger sa famille indéfiniment. Un prince aurait le pouvoir de contrôler la vie de centaines de personne dans une seule main. Un prêtre aurait le pouvoir de faire croire ce que bon lui semble aux fidèles qui lui font confiance. Halandas ne souhaite pas le pouvoir. Il l'a déjà. Le pouvoir d'entrer où bon lui semble, et de prendre ce qui lui plaît, dont la vie d'autrui. Le pouvoir de semer une troupe de garde dans le labyrinthe de ruelles. Et cela lui suffit amplement. Et il en a parfaitement conscience. Le fait est donc qu'il puisse paraître à la limite de l'arrogance parfois. Ce qui est totalement paradoxal quand on sait qu'il peut se montrer parfois très moralisateur. Mais personne n'est parfait, n'est-ce pas?

D'humeur théâtrale et mystérieuse, il se complait dans les sourires énigmatiques et les sous-entendus en pagailles. C'est d'ailleurs sa façon à lui de montrer qu'il n'aime pas vraiment les personnes lentes d'esprit, un peu trop molle de la matière grise. Quelqu'un qui n'aura pas compris l'un de ses sous-entendus en moins d'une minute risque fort de recevoir quelques railleries en retour. Rien de bien méchant néanmoins, cela ne reste que dans le domaine de la taquinerie. Il ne se considère pas comme supérieur intellectuellement parlant en réalité, loin de ça. Même s'il peut se montrer parfois assez rusé.

Halandas est de nature plutôt réservée. Il aime le noir. Chose étrange quand on sait que la plupart des gens ont peur du noir, ou n'aimeraient pas se retrouver la nuit dans les rues désertes. Toutefois, c'est sa façon à lui de se sentir vivant, libre. Il s'est habitué à vivre la nuit, et ses yeux se sont quelques peu adaptés à ce mode peu conventionnel. Mais la nuit recèle des dangers, et il le sait. Il n'est pas devenu rigoureux et prudent pour rien. Il exècre les comportements dits héroïques ou courageux. A quoi bon être plein de courage si l'on est mort la seconde d'après? Il n'entreprendra aucune action désespérée qui pourrait lui coûter la vie. Tel est son credo principal lorsqu'il sort tard le soir.

C'est un solitaire. Dans l'âme et dans le corps. Cela se sent en sa compagnie. Il n'a pas l'habitude affective de certains. Dès lors, il peut se montrer parfois froid et distant, même si cela n'est pas volontaire. Il n'est attaché à personne, et personne n'est attaché à lui.

« Les riches privent les pauvres de leur gagne-pain...
... Et c'est moi le voleur? »

Halandas est un homme, de taille moyenne environ. Ni le plus grand, ni le plus petit. A cela rien de bien particulier ni d'étrange. De stature fine, il n'est pas non plus très musclé, juste dans la moyenne des hommes. Ce n'est donc pas sa force majeure, même si elle a pu se montrer utile par moment.
Il est brun de chevelure, ses cheveux sont mi-longs et emmêlés. Un vrai rebelle! Les yeux marrons-noisettes, et un visage clair. La peau blanche, quelques grains de beautés ici ou là. Un homme banal donc d'apparence. Le genre de personne qui n'attire pas l'attention du premier coup d’œil, et qui se fait vite oublier des passants. Idéal pour sa vie trépidante.

Quant à ses vêtements, il porte quasiment toujours les mêmes pour ses sorties nocturnes. Enfin, toujours le même type. Cela lui arrive de les laver de temps à autres quand même... Pour ce genre de petites excursion, il sort encapuchonné, et le visage caché par un bandeau de tissus. Il ne reste que les yeux et une légère partie du visage autour. Il ne souhaite pas être reconnu, ce qui semble logique quand on connaît ses activités. Il y a donc une véritable différence entre le Halandas que l'on croise le jour, et celui que l'on croise la nuit. Il n'en est pas bipolaire ou schizophrène pour autant. Ses vêtements de nuits sont sombres, pour pouvoir se camoufler facilement. Alternant noir, et nuances de gris sombres. Mais les nuits peuvent être froides, il emporte donc plusieurs couches de tissus avec lui. Tout doit être fait dans l'objectif de lui conférer une facilité de mouvement. Pas de bijoux, pas d'argenterie, pas de métal tout court. Médaillons et autres chaînes sont autant d'accessoires inutiles qui ont la malheureuse habitude de faire du bruit en s'entrechoquant. Également, il part toujours accompagné de son arc et d'un poignard, ou d'une lame courte. Ne jamais sortir la nuit désarmé.
Le jour, il parait "normal". Aucune extravagance. Des vêtements simples, aux couleurs simples. Il ne vit pas dans le luxe mais n'en ressent pas le besoin. Il n'a donc aucun besoin de se parer de vêtements colorés et tape à l’œil. Et histoire de paraitre encore plus normal, il sort à visage découvert.

Étant donné qu'il sort le plus souvent habillé de sa tenue de travail, oui, c'est un travail comme un autre après tout, les personnes ne voient que ses yeux principalement. Cela lui a permit d'entraîner à l'affûter pour le rendre difficilement compréhensible, sauf quand il veut clairement influencer l'émotion chez ceux qui le regarde. Insinuer une crainte chez un propriétaire qui le surprend dans son salon pour l'empêcher de crier à l'aide, offrir un regard déterminé aux gardes qui semblent vous l'éperonner de leur lance. Tout un tas de choses...

« La destiné est infiniment complexe.
Mais la vie n'en est que plus intéressante. »

L'Histoire. L'Histoire d'une Vie. L'Histoire d'un Monde. On dit souvent que le temps façonne l'Histoire. C'est totalement absurde. Ce n'est pas le temps qui façonne, mais le passage de la Vie. Humains, Lycans, Dilamis, Elfes et autres vies intelligentes ou non façonnent l'Histoire. Les actions de chacun influencent le cours de l'Histoire, et surtout, construisent les histoires de chacun. Voici l'Histoire de ce jeune voleur...

Tout commence dans le petit hameau qui s'était formé autour de la ville de Racium, dans une maisonnée modeste dans un quartier pauvre. Il n'y avait a priori que deux pièces : la chambre et la pièce à vivre où se trouvait également le feu pour la cuisine. La naissance d'un petit garçon. Il était tôt le matin, le soleil commençait tout juste d'éclairer les toits des habitations. Une lueur orangée et pâle traversa la fenêtre pour éclairer ce qui ressemblait à tout un attroupement de personnes. La mère venait de donner la vie, et bientôt les pleurs du nouveau né vinrent s'accompagner aux exclamations soulagées des quelques spectateurs. Donner la vie dans ce monde était compliqué, les fausses couches monnaies-courantes, ou la mort de la mère suite à l'accouchement assez répandue. Cela ne fut pas le cas. On le sentit à l'atmosphère sereine de la petite chambre. La femme tenait dans ses mains le bébé, entouré d'un simple petit bout de tissu pour ne pas qu'il ait froid. C'est dans cette petite maison qu'est né Halandas, fils d'un boulanger et d'une couturière. La famille ne roulait pas sur l'or, mais ne semblait pas mourir de faim pour autant.
Toutefois, comme toutes les filières rattachées plus ou moins directement à l'agriculture, le contexte économique saute facilement au gré des climats. La mère ne tint pas l'Hiver du neuvième anniversaire du jeune garçon. L'épreuve fut d'autant plus terrible que la farine manquait, et le père ne pouvait subvenir au besoin de sa femme mourante, ni lui procurer les soins d'un spécialiste. L'enterrement se passa terriblement mal. Le garçon était très attaché à sa mère. Mais il fallait avancer. Alors que jusqu'ici, il s'était contenté d'une vie simple de petit enfant, se contentant d'aider ses parents dans les petites tâches à sa portée, il dut changer de cap. Survivre. Il profitait de son image qu'il procurait au gens, de simple enfant innocent dont tous le monde se fiche, pour mettre la main dans les bourses des autres. Les années passent, et Halandas voit son expérience grandir. Il avait bien eu plusieurs altercations avec certains, évidemment. Mais comme protégé par une bonne étoile, il avait toujours su disparaitre. Il en avait d'ailleurs appris le maniement de l'arc et de la lame. Pas des combats à l'épée, tels les duels, non. Mais savoir se servir d'un couteau pour détrousser des passants peut être très utile pour un voleur. L'arc pouvant servir de protection, ou même s'avérer utile pour entrer dans une demeure. Il avait d'ailleurs acquis la capacité à reconnaître les cibles potentiellement intéressantes en terme de "profit".

Mais Halandas n'était pas qu'un simple voleur. Il changea rapidement d'optique en milieu d'adolescence. La maturité vient avec le temps. Il assumait ses actes, mais aussi ses erreurs. De simple voleur dans les rues, il devînt une sorte de justicier. Le terme est exagéré, mais la description est difficile à réaliser. Il ne vole pas au pauvre, voilà son principe. Il s'arrange pour rendre ce qui appartient aux plus démunis, si par mégarde ses actes ont causé nuisance à ces personnes qui n'avaient rien demandé. Altruiste? Il ne se voyait pas comme cela à cette époque, et ne se voit toujours pas ainsi. Mais il considère qu'il est normal que tout être doit assumer ses actes. Et ce, jusqu'au bout. La lâcheté est bien trop simple d'accès.

Néanmoins, un jour qui n'était pas fait comme les autres, alors qu'il venait tout juste de devenir jeune adulte, il venait d'être pris la main dans le sac. Il avait été trop gourmand sur ce coup, et il s'en mordait maintenant les doigts. Visiblement, le vol chez un riche commerçant avait entraîné une vive colère dudit commerçant. Au point qu'Halandas dut fait avec une petite troupe de mercenaire bien décidé à avoir sa tête. Qu'est-ce que certains ne feraient pas pour un peu d'argent? Il n'avait aucune chance face à eux. Tueurs entrainés pour la plupart, on sentait qu'ils étaient payés grassement, mais pas pour rien. Ils retrouvèrent sa trace, probablement par quelques coups de poings chez certains témoins trop craintifs. Mais ces mercenaires entraînés n'étaient pas idiots pour autant. Leur chef avait su reconnaître les qualités chez Halandas. C'est ainsi qu'il eut une dette, il devait la vie sauve à ce mercenaire. En échange, il devait exécuter les contrats qu'on lui confiait, et sans broncher. Il savait sinon qu'il n'aurait pas une troisième chance. Il lui avait déjà généreusement offert une seconde chance, il ne pouvait en demander plus. Il devait rembourser la totalité de la somme promise aux mercenaires par le commerçant pour le retrouver et le tuer. Ni plus, ni moins. Et il n'aurait la vie sauve qu'une fois cela fait. Aucun délai n'était néanmoins fixé, mais il sentait constamment qu'on le surveillait, et qu'il ne pouvait quitter la ville sans attirer l'attention des mercenaires.

Il n'a d'ailleurs quitté Racium que quelques fois. Et encore, pour ne pas aller très loin. Il ne connait pas le monde de dehors, ce qui éloigne la possibilité d'une fuite loin des mercenaires. Partir, oui, pour aller où et faire quoi? Toute sa vie était ici, et même s'il n'est attaché émotionnellement à personne, il ne pouvait tourner le dos aussi facilement. D'autant plus qu'il n'avait aucun don d'artisanat, si ce n'est le vol et l'assassinat. De plus, il y avait suffisamment de corruption et d'animation dans cette cité pour lui permettre de vivre convenablement. Officiellement, il était roturier, travaillant d'un artisan à un autre. Mais comme il ne donnait que rarement son nom, et que peu s'intéresse à lui, il n'avait pas vraiment à mentir.

Aujourd'hui, il ne lui reste plus que quelques daris pour racheter sa vie, sa liberté, auprès du mercenaire. Encore quelques contrats, et il était libre. Totalement libre.

Pseudo: Andy
Âge: 19 ans
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Un petit commentaire: On nous demande lors de l'inscription d'indiquer les "innés possédés", et c'est obligatoire. Sauf que le topic qui explique les innés est bloqué aux visiteurs non connectés... Et aussi, pourquoi le rendre obligatoire lors de l'inscription? On ne peut posséder quelque chose que l'on n'a pas pu acheter huhu.
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