Il peut-être délicat de la décrire, car à 157 ans chez les Elfes, on a pas encore terminé de mûrir. Sachez cependant que Araën est d'ordinaire une personne calme, au comportement tout de même un peu solitaire. Si cela ne veut pas dire qu'il est sans ami, cela sous-entend nettement qu'il n'est pas non plus celui que l'on remarque, sur lequel on se retourne ... Encore que ... L'on pourrait aisément définir cette "indépendance" qu'il a par le terme d'introverti.

Paradoxalement, même introverti, Araën n'hésitera pas parfois à se faire remarquer. Et c'est paradoxal, quand on connait la définition du terme introverti. Pourtant ce n'en est pas moins vrai et ce phénomène s'explique d'une manière toute simple : afin de cacher sa vraie nature, et ce qu'il pense, il usera parfois du contraire, si bien que vous le verrez parfois faire un peu le pitre, l'enfant.

Sa nature profonde, par contre, est elle réellement torturée. La conséquence d'un drame survenu il y a de cela des années. Assister à pareilles choses ne laisse jamais indifférent, et le sentiment de n'avoir rien pu faire, de ne pas avoir été à la hauteur que pour protéger les siens est de loin de n'avoir aucune influence sur le physique. Hors, Araën était issue d'une famille nombreuse. Et pour chaque membres de sa famille, l'enfant qu'il était à l'époque n'a rien su y faire. Depuis cette époque, certains comportements ont changé chez lui, et se manifesteront encore dans l'avenir. Pour ne citer que celui-là : sa difficulté à maintenir une relation sentimentale. Toujours dans le trop -trop prévenant, trop protecteur, trop avenant et même jamais dominant-, la seule à l'avoir réellement supporté eut finit par s'en lasser, au bout d'une année.

Au-delà de ça, Araën est quelqu'un de précis dans la vie. De précis, et de méticuleux. C'est ce qui fait sa bonne réputation en tant qu'ébéniste. Mais c'est aussi ce qui fait de lui -bien qu'il ne le reconnaîtra jamais- un excellent archer, meilleur à l'arc qu'à l'épée. Et assez ironiquement, c'est bel et bien l'épée qu'il préfère manipuler...

Egalement intelligent, et toujours poussé dans son enfance par sa mère à se remettre en question, Araën est capable de bon nombre de raisonnement construit. Il a son avis sur les choses, et n'a pas l'esprit aisément modelable pour ce qui est de changer celui-ci. Sauf bien sur quand il est amoureux, où là, pour l'être qu'il aime, il ferait "presque" n'importe quoi.

S'il est un dernier détail qu'il me semble utile d'aborder concernant Araën, c'est son approche de la religion. Clairement pieux, insulter la déesse-mère ou manquer de respect face à la nature devant lui n'est pas à faire pour qui recherche son amitié, son approbation ou autre. Inculquée dès son plus jeune âge dans le respect des traditions, il n'est pas rare de l'entendre siffloter doucement et calmement un air de prière, ou de le voir remercier la nature avant de lui prendre ce qu'il lui appartient, tel un arbre ou à manger.

Araën est un elfe plutôt élancé et n'ayant pas la carrure de son père. Un détail qui s'avère parfois ennuyant pour son métier, mais qui, au fil des années fut réglé par l'ingéniosité et la simplicité du garçon. De premiers abord, l'Elfe semble même classique, arborant des ressemblances avec ses congénères telles que sa couleur de peau, claire, et celle de ses yeux, vert de la couleur approchant l'émeraude le soir. C'est dans ce même regard que certains y voient ce qu'Araën est réellement.

Au delà de ça, les cheveux de l'Elfe se trouvent être long, ruisselant jusqu'à ses épaules, et plus bas encore pour certaines de ses mèches. Seules dépassent de ceux-ci de longues oreilles pointues et fines, caractéristique unique de ceux de son espèce.

En général, Araën préfère porter des vêtements souples, communs, avec une préférence pour les tuniques où le haut laisse paraître son torse, ouvert en ce que l'on nomme chez la femme le "décolté". Un détail qui permet à son buste de respirer et d'éviter un maximum la transpiration lors de son ouvrage. un détail qui laisse aussi apparaître une cicatrice, souvenir d'une plaie reçue il y a longtemps, proche de sa clavicule droite et allant vers l'épaule et le bras. Mais pas que ... Autour de son cou reste visible aussi un collier -image- qu'il porte chaque jour. Ce collier, souvenir de sa mère n'est d'ailleurs pas le seul de ses bijoux, l'elfe portant aussi un anneau de métal à son petit doigt de la main droite. L'anneau, sculpté, est pour sa part un cadeau que lui avait jadis fait son père.

Que vous dire ? Je ne suis qu'un simple elfe, comme bien d'autre. Je suis né il y a de cela déjà bien des années, au sein d'une famille nombreuse. Et ma jeunesse, tout au moins mes trente-cinq premières années, je les ai passées entouré des miens, dans l'amour filial qui nous unissait. Mon père était un rude Elfe. Et bien qu'il ne soit pas coutume pour ceux de ma race d'être de solide gaillard, lui en restait un. Il faut dire que c'était normal, tout charpentier qu'il était. Et s'il n'était pas reconnu comme le meilleur de tout Lonëneilh, il n'en était pas moins respecté tant son travail pouvait être minutieux. Ma mère, elle, était une herboriste. Et croyez-moi qu'elle était utile. Surtout quand nous sortions en forêts, tous ensemble, à la fois pour aider notre père dans son travail mais aussi pour le plaisir de ce genre de sortie. La forêt d'Igharisha a cela de bien, que l'on s'y sent revivre. La majesté des arbres, l'abondance de la faune et de la flore fait -et ne peut nous empêcher- que nous nous rappelons la déesse-mère et sa générosité.

Ma mère me différencier tout de même de mes frères, me trouvant plus calme qu'eux. Eux, c'était le travail, la valeur d'un mâle Elfe qui les attirait, ou encore l'entrainement militaire, mais moi, j'aimais le détail, la précision, l'art en lui-même. Ce que ma mère et mon père pouvait m'apprendre, je me plaisais à l'écouter, à le rechercher. Cette attitude faisait de moi ce que je suis devenu : un être calme, patient, et incroyablement pieux.

Le problème, car il y en a toujours un, c'est que ces randonnées pouvaient devenir dangereuse. Il nous arrivait parfois, sans le vouloir, de dépasser la limite d'Igharisha, et au delà de cette zone, combattre pouvait devenir une nécessité. Quant à la prudence, elle devenait alors une règle d'or, une mère pour nous. Vous l'aurez compris, c'est un de ces jours là que mon bonheur familial prit fin. 35 ans, un enfant chez les Elfes. Mon père, je m'en souviens, avait eu besoin d'un de ces bois que l'on ne trouve pas à Igharisha : un charme de Kionär, ainsi nommé à cause de sa teinte ébène. Et pendant que nous travaillions, et que ma mère s'affairait avec mes sœurs à la recherche d'Alkinãran -une fleur exotique ayant la particularité d'être un excellent composant pour une potion contre les maux de gorge-, nous fûmes pris pour cible par un être, je dois l'avouer, incroyablement doué. Cet être, dont j'appris alors le nom, était Tornays.

Même avec nos armes, c'était perdu. Ce génie de la contorsion était impeccablement doué et nous n'avions clairement pas ce niveau. Je revois encore leurs visages, j'entends encore leurs cris dans la forêt ... Nous fûmes que deux à en réchapper : Alkihar -l’aîné de la famille- et moi. Mais je ne vous ai pas menti pourtant : ma famille s'était éteinte tout entière, car si mon frère était un survivant comme moi, sa rage et sa soif de vengeance l'emporta sur sa raison. C'était pas moins d'une semaine plus tard qu'on ramenait sa dépouille, pour être immolé comme le reste de ma famille.

Je ne vais pas vous mentir, 35 ans et déjà devoir se débrouiller seul pour un Elfe, c'est dur. Surtout que je n'avais pas la capacité de mon père, je n'avais pas encore sa maîtrise de l'art du bois. Et j'étais encore moins doué quand à l'art de ma mère. J'ai donc fait la seule chose qui était lucide, après réflexion : je me suis enrôlé. La Milice Elfe avait ceci de bien qu'elle le permettait très jeune. Et en raison de mon jeune âge, mon travail ne consistait qu'en des rondes de surveillance, ou quelques excursions dans la La forêt d'Igharisha. Une fois même, je me retrouva à être dans le groupe qui accompagnait sa Majesté et sa famille au sein de celle-ci. Et au moins, la solde me permettait de survivre alors que je continuait à améliorer mes compétences dans d'autres domaines.

C'est à mes 100 ans que je quittais la Milice, pour me lancer à mon compte comme Ebéniste. La renommée de mon père ne s'était pas encore tarie, et j'eus quand même quelques clients qui me permettait de me lancer en arrêtant totalement mon engagement militaire. Et il faut dire que comme Maitre du Bois, Artisan, j'étais pas trop mauvais. Nombreux étaient les clients qui s'avouaient satisfait de mon ouvrage. Adolescent, j'avais alors ma maison -celle héritée de mes parents- mais aussi ma petite entreprise. De temps en temps, j'utilisais aussi les compétences que ma mère m'avait transmises pour arrondir mes fins de mois. Quelques remèdes simples, ça ne faisait ni de mal, ni d'ombre à personne.

C'est cette même activité que j'exerce encore, heureux de ne pas être resté assez longtemps dans la Milice que pour être incorporé de manière automatique dans l'armée. Ce n'est pas tant que je n'aime pas la guerre, mais j'estime que ce n'est pas là qu'est ma place. Et si je respecte les enseignements de mon père quand au combat, enseignements qui m'avaient aidé à rentrer au service de la Milice, ce n'était pas un plaisir pour moi de manier l'épée ou l'arc pour mettre un terme à l'existence d'autrui.

Pseudo: J'en ai pas ... Z'avez qu'à m'en donner un
Âge: euh ...
Fréquence de connexion: Souvent (aussi souvent que possible en fait)
Un petit commentaire: Vous connaissez l'histoire du gars qui vient d'arriver ? ...
Code du règlement:

Spoiler: