Le retour de l'alpha

Des jours après mon illumination, je revenais, plus sûre que jamais de mes droits et mes devoirs au sein de la meute.
Des regards perturbés se jetait sur moi. La meute semblait morte de faim, les enfants étaient maigres, les adultes sans cesse entrain de jeter des regards inquiets. Un homme s'arrêta non loin de moi, il me dévisagea, de la tête au pied, avant de m'attraper par les épaules.

_Doylana?! Vous êtes vivantes?

La voix tremblotante, de joie ou d'inquiétude, je n'aurais su le dire, était grave mais pas méprisante.

_ C'est Doylana!

Il hurlait et des sourires se mirent à égayer les visages tristes et anxieux. Au petit trot, des tas d'hommes et de femmes s'abattirent sur moi. Je ne comprenais rien, mes idées paraissaient embrouillées par les pires scénarios.

_ Laissez lui de l'air.

Je reconnaissais la voix de Naïsha, un sourire pendu aux lèvres, je m'approchais.  

_ Naïsha!

La réponse fut une baffe. Directe, légère mais piquante. Je ne comprenais pas, la surprise eut d'abord le premier effet, vint ensuite l'énervement et l'incompréhension.

_ Comment oses-tu?!

Je fronçais les sourcils et serrais les dents, avant de souffler un long moment pour faire redescendre cette rage infernale.

_ Ne me touche plus jamais.

Elle se contenta d'un sourire satisfait et entendu avant de prononcer ces mots calmement.

_ Tu es enfin prêtes. Bien, notre meute a besoin de toi, je n'ai pas su faire régner l'ordre très longtemps. Tu sais, certains sont juste des bêtes affamés de violence. Tu devais les rappeler à l'ordre.

Je serrais des dents de nouveau, je me forçais à penser aux innocents massacrés, a leur chair que j'avais goûté, au lycan noir qui avait goûté celle de mes parents. Les premiers craquements se firent entendre, d'autres ne tardèrent pas. Mes muscles devinrent monstrueux, mes crocs meurtrier, j'avais à nouveau besoin de sang. Mais je ne perdais pas mon objectif; les traîtres.

Dans un hurlement acharné, le reste de la meute se métamorphosa, pour joindre leur son au mien.
Nous étions partis, pour les venger, ces innocents maltraités, par des griffes incapables de disciplines. Par des lycans inconscient, comme je l'avais été.